À Nice, le durcissement de la politique migratoire place les étrangers dans une précarité administrative grandissante. Entre défiance sécuritaire, régularisations au compte-gouttes et délais interminables en préfecture, les obstacles s’accumulent pour celles et ceux qui souhaitent vivre légalement sur le territoire. À cela s’ajoute le souhait du préfet de multiplier les expulsions, visant le cap des 600 pour 2025. Les risques d’erreurs, de refus et de dérives ne cessent d’augmenter. Dans ce contexte tendu, faire appel à un avocat en droit des étrangers devient une nécessité absolue.
Pourquoi faire appel à un avocat en droit des étrangers à Nice ?
Régulariser sa situation sans soutien juridique à Nice revient à marcher sur un fil au-dessus du vide. La politique migratoire s’est raidie : les expulsions explosent et les régularisations réduites au compte-goutte.
Dans cette mécanique implacable, l’avocat en droit des étrangers joue un rôle essentiel. Il décrypte les textes, sécurise les démarches et défend les dossiers face à une administration intransigeante. À une époque où le moindre écart peut aboutir à une obligation de quitter le territoire, son accompagnement peut faire toute la différence entre l’expulsion et l’espoir d’un avenir stable.
L’administration se méfie de plus en plus des étrangers à Nice
Lors d’un conseil municipal à Nice en octobre 2024, Philippe Vardon a tiré la sonnette d’alarme concernant l’impact de l’immigration massive sur le logement social. Selon lui, 80 % des HLM de la métropole sont attribués aux étrangers, avec une priorité pour les demandeurs d’asile. Une situation qui laisse de nombreux Français dans le besoin sur le banc.
Parallèlement, l’augmentation de l’insécurité alimente une méfiance de l’administration envers les étrangers. Interrogé par Europe 1 au mois de mars 2024, le préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouh a déclaré que 54,10 % des actes de violence sont commis par des personnes de nationalité étrangère.
Les statistiques montrent qu’elles sont impliquées dans :
- 82,77 % des vols à main armée,
- 61,88 % des vols avec violence
- et 53,44 % des cambriolages.
Le climat se tend davantage dans les quartiers sensibles comme Les Moulins, où le trafic de drogue reste omniprésent. D’après Hugues Moutouh, 72 % des individus sur les 603 interpellés et placés en garde à vue dans ce secteur sont de nationalité étrangère. Parmi eux, 38,12 % sont des mineurs non accompagnés.
Nice, l’une des métropoles françaises qui régularisent le moins
Face à l’arrivée massive de migrants sur son territoire, l’administration niçoise redouble d’efforts pour lutter contre l’immigration irrégulière.
La régularisation n’est plus un droit, mais une exception. En 2024, 127 étrangers sur les 2400 demandeurs ont été régularisés, ce qui équivaut à un taux de seulement 5,25 %. Parmi ces cas, 88 dossiers relèvent du cadre familial, 36 du travail et 3 de situations humanitaires.
Parallèlement, 200 interceptions de traversées clandestines ont lieu par semaine à la frontière franco-italienne depuis le mois de janvier 2025. Parmi les personnes interpellées, 48 ont déjà fait l’objet d’une expulsion en février.
Les expulsions se multiplient à Nice
À l’heure où insécurité et immigration sont considérées comme un tandem, l’administration niçoise entend durcir sa politique migratoire. En faveur de la circulaire Retailleau et fermement engagé dans la lutte contre l’immigration irrégulière, le préfet Hugues Moutouh entend multiplier le nombre d’expulsions dans la métropole.
En 2023, 344 individus dont 219 délinquants ont été renvoyés dans leur pays natal qui sont l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. L’année suivante, 486 expulsions ont été prononcées et 12 personnes ont été radicalisées. Les départs en centre de rétention administrative (CRA) ont augmenté de 19,65 % par rapport l’année précédente.
Des résultats jugés insuffisants par le préfet des Alpes-Maritimes qui souligne la possibilité de faire mieux pour éloigner plus. Lors d’une conférence de presse en février 2025, Hugues Moutouh a évoqué son désir d’atteindre les 600 expulsions. La circulaire Retailleau, qui demande aux préfets d’assortir tout refus de régularisation à une OQTF, permet notamment d’atteindre cet objectif.
Régularisation de papiers à Nice : des phases d’instructions de plus en plus longues
En plus de la complexité des démarches en lignes, les ressortissants étrangers déplorent la lenteur de traitement de la préfecture niçoise. Certains déclarent attendre leur titre de séjour pendant des mois, voire des années.
C’est notamment le cas de Priscillia, une Brésilienne résidant en France depuis 20 ans. Cette femme a dû attendre 2 ans entre le dépôt de sa demande renouvellement de son titre de séjour et la délivrance de celui-ci. Entre temps, elle avait perdu son travail. Face au micro de RMC S’engage avec vous, elle exprime son soulagement, mais ne manque pas de mentionner le cas de milliers de personnes dans la même situation.
Face à la situation, de plus en plus d’étrangers en quête de régularisation se tournent vers des solutions illégales pour contourner les obstacles administratifs. Une dérive mise en lumière par l’arrestation et la condamnation à 6 mois de prison d’une ex-employée de la préfecture de Nice pour corruption passive.
Cette retraitée de 73 ans délivrait de faux-papiers pour accélérer l’obtention de titres de séjour valides en échange de cadeaux tels que des bouteilles, des consoles de jeux et des cartouches de cigarettes. Elle travaillait avec un duo de père et fils roumains, condamnés à 1 et 2 ans d’emprisonnement, qui faisaient l’intermédiaire avec les ressortissants désireux de régulariser leur situation.