À Lyon, renouveler son titre de séjour devient un véritable parcours d’obstacles. Plus de 3 000 dossiers ont été reportés par la préfecture, faute des nouvelles pièces exigées par la circulaire Retailleau. À cela s’ajoutent la lenteur du traitement des dossiers, la systématisation des rétentions en CRA et les OQTF, qui s’élevaient à 3650 en 2023, ne cessent d’augmenter. Aucune erreur ni omission n’est permise dans cette métropole où l’administration, de plus en plus méfiante, redouble de vigilance. Solliciter l’accompagnement d’un avocat en droit des étrangers devient une étape capitale pour sécuriser son dossier et optimiser les chances de succès.
Avocat en droit des étrangers, un partenaire clé pour réussir le renouvellement de titre de séjour à Lyon
Dans un contexte où les critères d’éligibilité se durcissent et où les délais de traitement s’allongent, faire appel à un avocat en droit des étrangers est essentiel pour garantir le succès du renouvellement de son titre de séjour à Lyon et partout en France.
Une demande incomplète ou mal préparée expose le requérant à un refus, accompagné d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). En plus de la multiplication des expulsions, la systématisation des placements en centre de rétention administrative (CRA) rend toute erreur administrative particulièrement risquée.
L’expertise d’un avocat spécialisé permet d’optimiser chaque étape du processus, d’anticiper les obstacles et, en cas de refus, de saisir le Tribunal administratif pour contester la décision. Un accompagnement juridique rigoureux constitue un atout majeur pour défendre ses droits et sécuriser son statut en France.
Report de 3200 rendez-vous de titres de séjour à Lyon
L’application de la Loi Darmanin et de la politique Retailleau met à mal la situation des ressortissants étrangers avec ou sans papiers résidant à Lyon.
Les régularisations se font au compte-goutte et les expulsions se multiplient à grande échelle pour lutter contre l’immigration. La préfecture lyonnaise a décidé de reporter 3200 rendez-vous relatifs aux titres de séjour en décembre 2024. Parmi ces requêtes, 2500 concernent des renouvellements et 700 sont des rendez-vous de première demande de titre.
Les requérants doivent désormais joindre à leur dossier une certification linguistique de niveau A2 pour un titre de séjour et niveau B1 pour une carte résident. Ils doivent également justifier d’une résidence d’au moins 7 ans en France pour espérer une régularisation. Tout individu ne remplissant pas ces critères fera l’objet d’un refus qui s’accompagnera automatiquement d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF).
Renouvellement de titre de séjour à Lyon : des délais particulièrement longs
À Lyon comme ailleurs, le renouvellement de titre de séjour est un parcours qui s’apparente à un parcours du combattant. En plus de la complexité des démarches en ligne, les ressortissants étrangers désireux de préserver leur droit au séjour se heurtent aux délais de délivrance de plus en plus longs de l’administration.
Une problématique dénoncée par La Cimade qui déclare que les phases d’instructions peuvent atteindre le cap des 5 ans à la préfecture du Rhône. L’association souligne que cette situation ne fait qu’augmenter davantage le nombre de sans-papiers sur le territoire. Sans leur titre, les ressortissants étrangers tombent dans l’irrégularité, perdant ainsi leur droit au séjour, au travail et d’accès aux soins.
Lors d’une interview accordée à Lyon Capitale, une avocate en droit des étrangers a évoqué le cas d’un de ces clients qui attendait son titre de séjour pendant 7 ans. Sous récépissé, cette personne n’avait aucune idée de l’avancement du traitement de son dossier. L’avocate ajoute que cette situation touche de nombreux étrangers sur le territoire.
Les immigrés constituent une part importante de la délinquance à Lyon
La métropole lyonnaise, qui compte 232 105 immigrés, est devenue le théâtre de 2832 contrôles policiers au mois de Mars 2025 en raison de l’insécurité grandissante.
Les forces de l’ordre ont envahi les secteurs des Terreaux et de la Croix-Rousse pour traquer les dealers, les sans-papiers, les fraudeurs et tout individu susceptible de constituer un trouble pour l’ordre public. En 5 jours, un point de deal a été démantelé à la rue des Capucins, 48 individus ont été arrêtés dont 20 placés en garde à vue et 10 sans-papiers ont été remis à la police aux frontières. À cela s’ajoutent 146 infractions, 88 contraventions dans les transports en commun et 56 amendes forfaitaires délictuelles ont été distribuées.
Selon le ministre de la Justice Gérard Darmanin, l’immigration constitue une part importante de la délinquance. À Lyon, 44 % de la criminalité et de la délinquance constatée sont orchestrés par des étrangers. Les immigrés représenteraient même 61 % des individus mis en cause pour des atteintes aux biens et 35 % des atteintes aux personnes.
Face à la situation, la justice lyonnaise exprime son souhait de systématiser les rétentions en CRA. En 2023, l’équivalent de 200 années d’enfermement d’étrangers a déjà été distribué. Gérard Darmanin caresse l’espoir d’étendre la capacité des CRA à 3000 places d’ici 2027, tandis que le ministère de l’Intérieur entend allonger la durée d’enfermement à 18 mois.
Explosion des OQTF à Lyon
Particulièrement active dans la lutte contre l’immigration irrégulière, la préfecture du Rhône ne lésine pas ses efforts en matière de délivrance d’OQTF.
D’après son bilan annuel, 3650 OQTF ont été délivrées en 2023 ce qui équivaut à une hausse de 12 % par rapport à 2019. D’après Le Figaro, 838 personnes ont été placées en CRA et toutes ont fait l’objet d’une expulsion en 2024. À cela s’ajoutent 300 étrangers qui se sont vus retirer leur titre de séjour, refuser la demande ou le renouvellement en raison de fraudes ou de troubles à l’ordre public.
La préfète secrétaire générale de la préfecture du Rhône Vanina Nicoli, explique qu’avec l’application rigoureuse d’une telle politique de fermeté en matière de gestion des flux migratoires, les étrangers en situation irrégulière entrant en France seront moins enclins à faire de la métropole leur lieu de résidence.