Avec sa fille Anna, Elena Ivanovska, 50 ans, a décidé de fuir l’instabilité de son pays et de refaire sa vie en France. Elle a rapidement trouvé sa place dans l’Hexagone, en décrochant un emploi en qualité d’employée de maison qui lui permet de subvenir aux besoins de sa petite famille. Après cinq ans, le rêve d’Elena s’est transformé en cauchemar. L’administration lui a opposé un silence assourdissant quant à sa demande d’admission exceptionnelle au séjour.
Un avenir menacé par une injustice
Elena n’a jamais lésiné ses efforts d’intégration sur le sol français. Elle maîtrise la langue, travaille dur pour payer ses impôts et offrir à sa fille la vie qu’elle mérite. Cette famille voit pourtant son avenir basculer dans l’incertitude la plus totale du jour au lendemain. L’administration n’a pas répondu à sa demande d’admission exceptionnelle au séjour. Après 4 mois, ce silence a donné lieu à un refus implicite, laissant Elena dans le doute et la peur d’être expulsée à tout moment.
La loi reconnaît, pourtant, des conditions humanitaires et des motifs exceptionnels pour la régularisation des personnes dans la même situation. Une résidence stable, un emploi déclaré, un enfant scolarisé, tout plaidait en la faveur d’Elena. Mais l’administration est restée sourde et insensible à son cas. Sa fille, 14 ans, ne connaît désormais que la France. Son école, ses amis et son avenir sont ici. La contraindre à l’exil était semblable à briser son destin qui aurait dû s’épanouir sur cette terre d’accueil.
La bataille d’une mère pour l’avenir de sa fille
Face à cette injustice, Elena a refusé de se taire. Pour cette mère, il était hors de question de voir 5 années de dur labeur réduites en poussières, encore moins de voir l’avenir de sa fille voler en éclats. Elle a pris son courage à deux mains et a décidé de se battre pour rétablir la justice.
Elle a fait appel à l’aide du cabinet pour l’aider à contester cette décision disproportionnée. Celui-ci a exigé une explication de ce refus implicite à la préfecture niçoise qui est restée silencieuse. Loin de se décourager, le cabinet d’avocats spécialisés en droit des étrangers a alors entamé un recours contentieux auprès du Tribunal administratif afin de mettre en lumière le manque de motivation de la préfecture.
Le cri de la victoire
Le cabinet a bâti sa défense sur la situation et le parcours d’Elena et d’Anna en France. Toutes les preuves légitimant la présence de la famille sur le territoire ont été dévoilées au juge pour lui démontrer l’erreur manifeste d’appréciation du dossier de cette mère.
C’est alors que la chance a commencé à tourner en leur faveur. Le verdict était tombé et la justice a été rendue. Le Tribunal administratif a demandé à la préfecture de délivrer à Elena un premier titre de séjour sous-astreinte financière. À ce document légal s’ajoute une indemnisation financière de 1000 euros pour couvrir les frais de justice. Elena et sa fille pouvaient enfin lâcher prise et reprendre le cours de leur vie sans craindre l’incertitude de demain.
Le combat d’Elena n’était pas seulement une bataille contre une administration aveugle, mais une lutte pour la justice et la reconnaissance de sa place en France. Cette mère avait gagné plus qu’un simple de titre de séjour, elle avait reconquis le droit de vivre dignement. Cette histoire montre qu’il ne faut jamais renoncer face à une injustice. Chaque vie et chaque rêve vaut qu’on se batte avec force et détermination.