“Vivre paisiblement à l’abri des problèmes financiers”, tel est l’objectif de Patricia quand elle débarque en France en 2011. De l’Algérie à Marseille, son chemin était empreint d’espoir et de détermination. Son intégration fut rapide : travail, amis, etc. Pourtant, le silence administratif face à sa demande d’admission au séjour renversa cette stabilité.
Face à l’injustice d’un refus implicite
Les années s’écoulèrent depuis l’arrivée de Patricia dans la cité phocéenne. Cette ressortissante algérienne n’a jamais lésiné ses efforts pour s’intégrer à la société et gravir les échelons au niveau professionnel. Elle cumule les emplois, d’abord en tant que garde d’enfant puis femme de ménage avant de se former au métier de gouvernante. Elle paye ses impôts, loue son logement et apprend tant bien que mal à maîtriser le français.
Comme le veut la procédure, Patricia demande son admission au séjour à la préfecture marseillaise en 2012. Elle a méthodiquement constitué le dossier en y joignant toutes les pièces justificatives nécessaires. Le silence des autorités préfectorales était assourdissant, mais Patricia a toujours gardé espoir jusqu’au jour où le verdict tombe.
Sa demande de premier titre de séjour a fait l’objet d’un refus implicite, une décision qui survient au bout de 4 mois de silence administratif. Le choc de Patricia était tel qu’elle n’avait pas les mots pour décrire l’ampleur de ce rejet. Toutes ses démarches, tous ses sacrifices semblaient réduits à néant. Elle se retrouvait forcée de quitter le pays, laissant ses projets et ses espoirs derrière elle.
Plus qu’une bataille administrative…
Patricia était désemparée face à la situation. Attristés par la nouvelle, ses proches lui conseillent de solliciter le cabinet d’avocats spécialisés en droit des étrangers pour faire valoir ses droits. Maria, sa meilleure amie ayant déjà vécu à la même situation, décide de prendre pour elle un rendez-vous.
Ne voyant d’autre solution que de se battre pour faire valoir ses droits, Patricia accepte et laisse son dossier entre les mains du cabinet d’avocats. Après avoir demandé des explications à la préfecture sans succès, ce dernier introduit un recours contentieux auprès du tribunal administratif pour défendre la cause de sa cliente.
Le parcours ainsi que toutes les preuves appuyant la demande de Patricia étaient mis en lumière devant la Cour. Les arguments de la défense étaient tels que le juge se devait d’accorder à cette ressortissante algérienne sa carte de séjour. Patricia voyait cette victoire comme le début d’une nouvelle vie sans crainte de l’expulsion et à l’abri des incertitudes. Dans sa joie, elle exprime sa reconnaissance au cabinet et rappelle que son vécu est celui de milliers d’étrangers qui se battent pour la reconnaissance de leurs droits en France.