Originaire du Mali, Paulin pose ses valises à Paris avec l’envie de bâtir un avenir meilleur. Pendant plus de six années, il s’investit pleinement dans sa nouvelle vie, persuadé que son travail et sa persévérance finiraient par lui ouvrir des perspectives stables. Lorsqu’il présente son dossier de demande d’admission au séjour, il pensait voir ses efforts récompensés, mais la décision muette de l’administration vient tout anéantir.
Un parcours marqué par une détermination sans faille
Détermination, rigueur et discipline, tels étaient les mots d’ordre de Paulin lorsqu’il pose ses valises dans la Ville Lumière en 2016. L’année d’après, une entreprise d’intérim lui ouvre ses portes. Manœuvre sur des chantiers, il enchaîne les missions. Peu à peu, le travail devient son ancrage. Ses fiches de paie s’accumulent, témoins de six années d’engagement. Ses collègues l’apprécient d’ailleurs pour sa sociabilité et ses employeurs louent son sérieux et ses efforts constants à donner le meilleur de lui-même.
Une demande de régularisation restée sans réponse
Fort de cette intégration, Paulin demande son admission exceptionnelle au séjour à la préfecture de police. Pour ce ressortissant malien, c’était une évidence de l’avoir :
- plus de six années de vie dans la capitale,
- des amis,
- une intégration professionnelle avérée,
- casier judiciaire vierge,
- etc.
Il constitue et dépose donc son dossier dans le respect des formalités exigées. Il attend impatiemment la réponse des autorités préfectorales. Mais rien ne lui parvient pendant des semaines jusqu’au jour où il prend connaissance du refus implicite de sa demande de premier titre de séjour. Il n’avait obtenu aucune explication, c’était le résultat de 4 mois de silence de l’administration.
Un combat pour la reconnaissance
Anxieux, mais déterminé à faire valoir ses droits, Paulin sollicite le cabinet d’avocats en droit des étrangers et lui confie son dossier. Après une demande d’explication à la préfecture restée sans réponse, celui-ci choisit de saisir le tribunal administratif pour permettre à son client d’obtenir ce qui lui est dû.
La situation et le parcours exemplaire de Paulin sur le territoire, socle de l’argumentaire, étaient étayés devant le juge qui a finalement décidé de rendre justice à ce ressortissant malien. Celui-ci a demandé à la préfecture de lui accorder un titre de séjour correspondant à sa situation dans les délais les plus courts. À cela s’ajoute la somme de 1000 euros pour couvrir ses frais de justice.
Épuisé après des heures d’audience, Paulin pouvait enfin souffler. Cette victoire était pour lui le début d’une nouvelle vie sereine et empreinte d’espoirs.