Il y a huit ans, Bakary Traoré a quitté le Mali pour s’installer à Nice. Animé par l’espoir d’une vie plus stable, il s’est lancé dans la construction patiente de son avenir, guidé par sa détermination et son travail. Entre la douceur de la Méditerranée, les collines baignées de soleil et les allées animées de la Promenade des Anglais, sa nouvelle vie a trouvé son cadre.
Des années de persévérance
En 2018, Bakary intègre un restaurant local en tant que commis de salle. Chaque jour, il revêt son tablier avec application et rigueur. Ses collègues le décrivent comme un homme de confiance et toujours prêt à donner un coup de main. Son emploi, il l’a gardé sans faillir pendant plus de quatre ans, signe d’une intégration exemplaire.
Au-delà du travail, Bakary a trouvé à Nice un véritable ancrage. Ses proches, installés dans la région, sont devenus son pilier. Les liens tissés au fil du temps témoignent de son intégration sociale et affective. Sa maîtrise du français, son casier judiciaire vierge et ses déclarations fiscales régulières renforcent son attachement à la République et à ses valeurs.
Le silence de l’administration
En décembre 2021, il dépose une demande d’admission exceptionnelle au séjour. Mais les mois passent, et aucune réponse ne vient. Le silence de la préfecture finit par se transformer en refus implicite, en avril 2022. Un coup dur pour celui qui a bâti sa vie à Nice avec patience et dignité. Bakary refuse pourtant de se laisser abattre.
Accompagné par le cabinet d’avocats experts en droit des étrangers, il décide de saisir la justice. Pour Bakary, obtenir ce titre de séjour dépasse la simple formalité administrative : c’est la reconnaissance de son parcours, de son engagement et de sa légitimité à vivre en France. Le cabinet a construit sa défense en s’appuyant sur l’ensemble des preuves attestant de sa situation, de son parcours et de ses efforts constants pour s’intégrer. Il a aussi mis en lumière le manque de justification de la décision préfectorale ainsi que les erreurs d’évaluation dans l’examen de son dossier.
Face à cet argumentaire, le juge a finalement choisi de lui accorder un titre de séjour qui convient à sa situation. Une somme de 1000 euros lui a aussi été accordée en guise d’indemnisation relative à ses frais de justice.
Bakary avait enfin retrouvé le sourire. Son calvaire était terminé. Il pouvait retrouver son quotidien paisible. Son histoire est celle de nombreux étrangers qui, malgré des années de présence et d’intégration, se retrouvent face au silence de l’administration. Son combat à Nice n’est pas seulement le sien : il symbolise la quête de dignité et de justice de tous ceux qui ont choisi la France comme terre d’avenir.