Une décennie d’efforts effacée par un refus muet

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À son arrivée en France, Felipe n’avait qu’une idée en tête : finir ses études, trouver un travail et vivre paisiblement. Sous couvert d’un visa étudiant, il pose ses valises dans la métropole niçoise où il profite pleinement des beaux jours de la Côte d’Azur. Ses journées, partagées entre études, travail et vie de famille, ont été brutalement déstabilisées par l’absence de réponse à sa demande d’admission au séjour.

Nice, une seconde maison 

Motivé et déterminé, Felipe s’imprègne des valeurs fondamentales de la société française, trouve un travail dans une entreprise de distribution et s’acquitte de ses obligations fiscales. Ses employeurs et ses collègues louent sa loyauté, tandis que ses amis saluent sa générosité. 

En 2020, ce ressortissant malien rencontre Marie, une Niçoise dynamique et joyeuse qui allait devenir sa bien-aimée. Le couple se marie l’année suivante et de cette union naît une petite fille nommée Mathilde. Française par sa mère, elle incarne ce lien indéfectible avec le pays où son père a bâti sa vie. Pour Felipe, il ne fait aucun doute. Son foyer est ici, entre la Promenade des Anglais et le marché du Cours Saleya.

Le jour où tout a basculé

Après une décennie passée à Nice, où il a su démontrer son intégration dans la société, Felipe s’est vu confronté au mutisme de l’administration. La préfecture, située au 147 Bd du Mercantour, n’a donné aucune suite à sa demande d’admission au séjour pendant plus de quatre mois après le dépôt de son dossier. Selon la loi, ce silence prend la valeur d’un refus implicite au bout d’un délai réglementaire de 4 mois après le dépôt de dossier.

Felipe était abasourdi par cette décision. Il a pourtant fait dans les règles. L’incertitude l’envahissait. Pourquoi ne pouvait-il pas recevoir un titre de séjour ? L’administration allait-elle l’expulser ? Ce père de famille ne voyait en aucune façon sans sa famille.

Une bataille pour la justice

Felipe engage alors le cabinet d’avocats en droit des étrangers pour plaider sa cause et contester ce refus devant les instances compétentes. Celui-ci, voyant que le dossier de cet étranger était en pur béton, choisit de demander les motivations de cette décision aux autorités préfectorales. 

Face au silence de ces dernières, le cabinet porte l’affaire en justice. Il étaye la situation de ce ressortissant malien, l’absence de motivation de la décision préfectorale et le défaut d’appréciation du cas de son client devant le tribunal administratif au 18 Av. des Fleurs. Aux termes de la saisine, le juge a accordé à Felipe une carte de séjour qui correspond à sa situation et une indemnisation de 1000 euros pour les frais exposés à sa défense. 

Le sourire aux lèvres, Felipe confie que son combat n’était pas seulement juridique : il se battait avant tout pour sa famille, pour rester auprès des siens et accompagner sa fille dans chaque étape de sa vie.

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