Une vie suspendue, des rêves brisés par un refus implicite

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Sofiane est arrivé à Marseille en 2009. Le Vieux-Port, les accents chantants, l’effervescence des quartiers populaires : tout lui rappelle la chaleur de Bamako, sa ville natale. Il y pose ses valises, s’y installe et fait tout ce qui est en son pouvoir pour s’intégrer socialement et professionnellement. Pendant plus de 10 ans, son quotidien était rythmé par le travail et les sorties entre amis.  Mais cet équilibre se brise à la notification du refus implicite de sa demande d’admission au séjour.

Dix ans d’ancrage et de persévérance à Marseille

En France depuis 10 ans, Sofiane ne compte pas ses heures de travail dans une société de nettoyage de la cité phocéenne. Pendant la crise sanitaire, il continue d’assurer ses missions, souvent dans l’ombre, mais avec une conscience professionnelle irréprochable. Ses bulletins de paie, ses déclarations d’impôt et son casier judiciaire vierge sont les témoins silencieux de son intégration. Ses responsables louent son intégrité et ses amis apprécient sa générosité.

Au mois de février 2022, Sofiane entame les démarches pour solliciter son admission exceptionnelle au séjour auprès de la préfecture. Il espère que son sérieux, sa résidence habituelle et ses attaches en France parleront pour lui. Mais les mois passent et aucune réponse ne lui parvient. Une fois le délai de quatre mois écoulé, le silence de l’administration prend la valeur d’un rejet implicite de sa demande de titre de séjour.

Une décision injuste et incomprise

Comment accepter que la ville où il vit, travaille, paie ses impôts et noue des amitiés lui refuse le droit au séjour ? Pour Sofiane, le choc est tel qu’il a senti le sol se dérobait sous ses pieds. Derrière cette décision défavorable, il y a un homme, une histoire et une vie patiemment bâtie sur la terre phocéenne. Décidé à se battre pour la reconnaissance, il engage le cabinet d’avocats en droit des étrangers

Celui-ci analyse scrupuleusement son dossier avant d’entamer toute procédure de contestation. En premier lieu, il adresse aux autorités préfectorales une demande d’explication des motivations de ce rejet. En l’absence de réponse de ces dernières, il forme un recours contentieux et saisit le tribunal administratif pour faire valoir les droits de son client. 

Aux termes de l’audience, le juge décide d’accorder justice à Sofiane en ordonnant à la préfecture marseillaise de lui délivrer une carte de séjour qui convient à sa situation. Ce ressortissant originaire du Mali s’est également vu recevoir la somme de 1000 euros comme indemnisation pour couvrir ses frais de justice. 

Pour Sofiane, cette bataille dépassait largement la simple quête d’un titre de séjour. Elle incarnait le droit de croire en un avenir digne et de poursuivre ses rêves. Cette victoire vient couronner des années d’efforts et rallumer la flamme de l’espoir. 

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