Titre de séjour salarié en France : comment être régularisé en tant que travailleur sans-papiers ?

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La France attire de nombreux étrangers en quête d’opportunités professionnelles et d’un cadre de vie favorable. Cependant, l’obtention d’un titre de séjour est une étape cruciale pour vivre en toute sérénité et légalité sur le territoire. La régularisation par le travail est l’une des voies possibles pour prétendre à cette demande. Décryptage sur les conditions et les démarches de cette procédure. Régularisation par le travail, de quoi parle-t-on ?  Mis en place par le gouvernement, la régularisation par le travail permet à un ressortissant étranger sans-papiers d’obtenir un titre de séjour l’autorisant à s’établir et à travailler légalement en France. Encadrée par des lois et des réglementations strictes, cette procédure a pour objectif de s’assurer de la conformité des conditions d’emploi du concerné tout en répondant aux besoins du marché du travail. La régularisation d’un salarié sans-papiers repose ainsi sur un équilibre entre les impératifs économiques des employeurs et les exigences de la législation concernant l’immigration.  Conditions pour être régularisé par le travail ?  La régularisation par le travail s’adresse principalement aux étrangers non européens en situation irrégulière dans l’Hexagone et ayant en leur possession un contrat de travail ou une promesse d’embauche.  Le demandeur doit justifier d’une présence continue d’au moins 5 ans en France. Il doit également avoir une ancienneté de travail de 8 mois sur les 2 dernières années ou de 30 mois sur les 5 dernières années de son séjour sur le territoire. Il est à noter que ce délai de résidence peut être réduit ou rallongé en fonction de la situation de l’étranger. Une demande de régularisation par le travail peut, par exemple, être effectuée après 3 ans de résidence en France si le candidat est en mesure d’attester 2 ans d’ancienneté de travail, dont 8 mois étalés sur les 12 derniers mois.  Les intérimaires présents en France depuis 5 ans qui ont au moins effectué 910 h de travail sur les 24 derniers mois peuvent également prétendre à une demande d’admission exceptionnelle au séjour par le travail. Ils devront disposer d’une autorisation de travail, d’un extrait Kbis récent et des bordereaux de cotisation des 2 derniers trimestres. Dans ce cadre, la durée minimale de leur projet de contrat de travail doit être de 6 mois minimum et la rémunération octroyée doit être supérieure ou égale au Smic.  L’AES par le travail peut également être accordée aux étrangers justifiant d’une présence continue de 5 ans sur le territoire ainsi que de 12 mois d’activité d’économie solidaire ou de 3 années d’exercice professionnel ininterrompu. Les individus résidant en France depuis 7 ans et disposant d’une activité professionnelle depuis au moins 12 mois sur les 36 derniers mois peuvent aussi entamer une procédure de demande d’AES salarié. À ces exigences s’ajoute une maîtrise de la langue française. En outre, il est évident que l’étranger désireux de régulariser ses papiers administratifs ne doit constituer aucune menace pour l’ordre public. Il est également tenu de ne pas vivre en polygamie.  Les démarches pour acquérir un titre de séjour salarié  La demande d’un titre de séjour salarié est une procédure rigoureuse qui, en plus des conditions strictes, est encadrée par de nombreuses démarches réglementaires.  Les pièces à fournir La première étape consiste à collecter l’ensemble des documents justificatifs requis pour constituer le dossier de demande. L’étranger aura notamment besoin :  Il va de soi que des preuves d’exercice de l’activité professionnelle antérieure sont exigées. Il peut s’agir de bulletins de paie, d’un certificat de travail, d’une attestation France Travail ou encore d’un avis d’imposition sur le revenu. Ces documents doivent impérativement correspondre à la période de l’activité.  Dans le cas où le demandeur a utilisé une autre identité pour travailler, il devra compléter son dossier avec une attestation de concordance d’identité établie par son employeur.  Le dépôt de la demande Il est à noter que le visa n’est pas requis dans le cadre d’une demande de régularisation pour un travailleur en situation irrégulière.  Les individus sans-papiers doivent déposer leur dossier de demande de titre de séjour auprès de la préfecture de leur lieu de résidence. Il est aussi possible d’envoyer la requête par dépôt groupé organisé par un collectif de soutien aux travailleurs sans-papiers. Cela peut être un syndicat, une association ou autre.  Que faire en cas de refus de régularisation de séjour par le travail ? Le demandeur de titre de séjour en vue de sa régularisation sera convoqué en préfecture pour la délivrance de sa carte. Dans le cas contraire, le préfet l’informera de sa décision par lettre argumentée. Il est important de souligner qu’une obligation de quitter le territoire (OQFT) peut accompagner ce refus de titre de séjour salarié selon les cas. Dans une telle situation, entamer un recours contentieux auprès du Tribunal administratif est possible. Toutefois, le concerné doit compter un délai de 48h, de 15 jours ou de 30 jours selon le type d’OQFT avant d’engager une procédure.  Par contre, la demande sera considérée comme refusée implicitement si la préfecture n’a donné aucune réponse après le délai réglementaire de 4 mois. L’étranger sans papiers pourra envisager d’entamer des recours administratifs ou un recours contentieux devant le Tribunal administratif pour contester le refus de titre de séjour salarié.  Bien que ce soit facultatif, l’accompagnement d’un avocat spécialiste en droit des étrangers est fortement recommandé pour mener à bien ces procédures. Ce professionnel analysera votre dossier avec le plus grand soin pour l’établissement d’une argumentation solide destinée à faire valoir vos droits. D’autant plus qu’entamer un recours, qu’il soit administratif ou contentieux, est une procédure particulièrement délicate. L’avis, l’expérience et le savoir-faire d’un expert constituent des alliés de taille pour maximiser les chances de succès. En somme, la régularisation par le travail est une procédure complexe, mais indispensable pour s’établir et travailler en France en toute sérénité. Bien comprendre les critères d’éligibilité et les formalités à respecter est crucial. L’appui d’un avocat représente un atout précieux pour surmonter les difficultés de cette procédure et obtenir gain de cause.

Changement de statut : que faire pour passer d’un titre de séjour étudiant à un titre de séjour salarié ?

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Nombreux sont les étudiants étrangers qui aspirent à démarrer leur carrière professionnelle en France. Toutefois, au-delà de la recherche d’emploi, la transition du statut d’étudiant à celui de salarié requiert le respect d’une procédure rigoureuse. Celle-ci implique notamment le changement du titre de séjour qui est soumis à des exigences spécifiques et à des démarches strictes. Qu’est-ce qu’un changement de statut ?  Le changement de statut s’adresse aux personnes ayant en leur possession un titre de séjour spécifique qui souhaitent changer celui-ci, car leur situation a évolué. C’est notamment le cas des individus désireux de trouver un travail en France après la fin de leurs études. En plus de trouver un emploi, ces derniers sont donc tenus de régulariser leurs papiers administratifs en fonction de leur situation de vie actuelle pour pouvoir séjourner et travailler légalement sur le territoire. À défaut, ils seront dans l’obligation de quitter l’Hexagone et de retourner dans leur pays d’origine une fois leurs études terminées. Quelles sont les conditions pour passer d’un titre étudiant à un titre salarié ? Le changement de titre de séjour étudiant à un titre de séjour salarié implique le respect de nombreuses conditions strictes. Le demandeur doit disposer d’un Bac+2 minimum. L’emploi trouvé doit correspondre à son domaine d’études. Ici, il est important de noter que des emplois spécifiques sont prévus pour les étudiants ayant une licence ou un Bac+2 et originaires des pays ayant conclu un accord sur les flux migratoires ou les migrations professionnelles avec la France. Il s’agit notamment du Bénin, du Burkina Faso, du Cap Vert, du Congo, du Gabon, de Maurice, du Sénégal, de la Tunisie, de la Géorgie et bien d’autres. La liste des métiers est disponible sur le site officiel de l’administration française. Dans l’éventualité où l’étudiant est titulaire d’une licence professionnelle, d’un master ou d’un diplôme équivalent, le changement de son statut d’étudiant à celui de salarié est aussi conditionné par le salaire que lui octroie son futur emploi. Le poste qu’il prévoit d’occuper doit être rémunéré d’au moins 2702,70 euros bruts par mois. Dans le cas contraire, la demande pourra lui être refusée.  Quelles sont les démarches à suivre pour changer de statut d’étudiant à celui de salarié ? Les démarches relatives au renouvellement de titre de séjour après les études en vue d’exercer une activité professionnelle passe par de nombreuses étapes. La demande d’autorisation de travail La première étape du changement de titre de séjour étudiant à un titre de séjour salarié passe obligatoirement par l’obtention d’une autorisation de travail. C’est le futur employeur qui doit effectuer cette démarche sur la plateforme du ministère de l’Intérieur. Il aura besoin du contrat de travail ou d’une promesse d’embauche du diplômé étranger, de sa lettre de motivation et de son CV. L’extrait Kbis de l’entreprise, une attestation Urssaf ainsi qu’une preuve de publication de l’offre d’emploi sont également exigés. Bien entendu, un titre de séjour valide de l’étudiant sera nécessaire. D’autres pièces justificatives pourront également être demandées selon le cas.  La durée de traitement d’une demande d’autorisation de travail est de 2 mois en moyenne. L’étudiant recevra un récépissé de dépôt délivré si l’autorisation de travail est accordée. Une fois le document obtenu, il aura le droit d’exercer son métier à plein temps.  La demande de titre de séjour après les études Comme toute démarche administrative, plusieurs documents sont requis dans le cadre d’un changement de titre de séjour après les études. En plus de l’autorisation de travail de l’étranger, il est indispensable de disposer :  Un extrait d’acte de naissance, une pièce justificative de domicile datant de moins 3 mois et des photos d’identité récentes peuvent également être exigés. Généralement, la demande du titre de séjour salarié est à effectuer dans les 2 mois qui précèdent l’expiration de la carte de séjour étudiant. Le concerné devra également prendre rendez-vous sur la plateforme dédiée à cet effet. Comme toujours, un récépissé lui sera délivré dans l’attente du traitement de sa carte.  Les différents types de carte de séjour suivant le diplôme de l’étudiant étranger Il est à noter que le titre de séjour délivré dépend considérablement du niveau de diplôme de l’étudiant étranger. S’il s’agit d’un Bac+2 ou d’une licence, par exemple, il pourra obtenir un titre de séjour salarié dans le cadre d’un CDI et d’un titre de séjour travailleur temporaire avec un contrat CDD. La demande de ce document doit généralement être effectuée dans un délai de 2 mois avant la date d’expiration de la carte de séjour étudiant.  En revanche, les titulaires d’une licence professionnelle, d’un master ou d’un diplôme équivalent auront plusieurs choix. S’ils ont signé un contrat de travail ou une promesse d’embauche, ils recevront un titre de séjour salarié ou travailleur temporaire. Par contre, une carte de séjour « recherche d’emploi ou création d’entreprise » leur sera remise s’ils n’ont pas encore trouvé de travail ou comptent mettre en œuvre un projet entrepreneurial à l’expiration du titre de séjour étudiant. Dans le cas où l’étudiant a déniché un contrat de plus de 3 mois avec un salaire annuel supérieur ou égal à 43243 euros bruts, une carte de séjour pluriannuelle passeport talent lui sera délivrée. Que faire en cas de refus ? Il est possible d’entamer plusieurs recours en cas de refus de changement de statut. Le recours gracieux est à réaliser auprès du préfet de son lieu de résidence 2 mois après la réception de la réponse négative. Si la décision reste défavorable suite à cette démarche, il pourra contester le refus en faisant un recours hiérarchique auprès du ministre de l’Intérieur ou du préfet du secteur administratif ayant statué.  Dans l’éventualité où les recours administratifs ont été rejetés, le concerné aura la possibilité de saisir le tribunal administratif compétent. Ce recours contentieux doit être motivé et exposer les raisons de droit à l’admission au séjour ainsi que les motifs justifiant la contestation du refus. La procédure doit être entamée dans un délai de 2 mois à compter de la réception de la décision défavorable.  Il est fortement recommandé de recourir

Titre de séjour salarié en France : conditions, démarches et renouvellement

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La disposition d’un titre de séjour salarié est obligatoire pour tout étranger désireux d’exercer une activité professionnelle en France. De quoi s’agit-il ? Quelles sont les conditions d’éligibilité et les démarches à suivre pour obtenir ce document ? Comment le renouveler ? Focus.  Qu’est-ce qu’un titre de séjour salarié ? Le titre de séjour salarié est un document administratif qui légitime la présence d’un ressortissant étranger en France et lui permet de travailler légalement sur le territoire. À l’inverse du titre de séjour travailleur temporaire qui est délivré aux personnes en CDD, celui-ci est accordé aux individus ayant contracté un contrat en CDI. Toutefois, sa délivrance est soumise à plusieurs conditions et encadrée par des formalités strictes. Conditions d’obtention du titre de séjour salarié Comme son nom l’indique, le titre de séjour salarié est accordé aux étrangers venus en France pour travailler en tant que tel. En plus de parler français, la personne concernée doit disposer d’une autorisation de travail pour pouvoir entamer une procédure de demande. Celui-ci doit être demandé par le futur employeur sur la plateforme de l’administration française dédiée à cet effet. Un visa de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS) sera nécessaire s’il s’agit du premier séjour de l’étranger dans l’Hexagone.  Il est important de noter que la délivrance de la carte de séjour salarié peut être refusée en cas de non-respect d’une obligation de quitter le territoire (OQFT), de conditions de travail ou d’hébergement indignes, de faits de faux et d’usage de faux documents. Les condamnations pour quelconque délit grave ou crime tel que le proxénétisme et la traite d’êtres humains constituent également un motif de refus automatique. La demande de titre de séjour peut également être refusée si le candidat a commis des faits de violence à l’encontre d’agents de sécurité, d’agents publics et des élus. Les documents nécessaires pour constituer le dossier de demande titre de séjour salarié En plus de l’autorisation de travail correspondant au poste occupé et du VLS-TS, le demandeur de titre de séjour salarié devra fournir : L’étranger devra également signer l’engagement à respecter les principes républicains et joindre un exemplaire à son dossier. À tous ces documents s’ajoutent des éléments attestant le maintien du contrat de travail de l’étranger. Il peut s’agir d’une attestation d’activité professionnelle de moins de 12 mois ou d’une déclaration sociale nominative de l’employeur concernant l’étranger. Enfin, une attestation d’emploi sera exigée si l’employeur ayant besoin d’une main-d’œuvre étrangère est un particulier. Les démarches pour l’obtenir Les démarches à suivre pour obtenir un titre de séjour salarié en France dépendent essentiellement du lieu de résidence du futur employé.  Obtenir un titre de séjour si le salarié habite à l’étranger Si l’étranger habite encore à l’étranger, son futur employeur doit impérativement effectuer une demande d’autorisation de travail avant son arrivée en France. Ce n’est qu’après cette étape qu’il pourra effectuer une demande de VLS-TS sur le site officiel des visas pour la France ou auprès de l’ambassade ou du consulat de France de son pays de résidence. Par la suite, l’intéressé est tenu de valider son visa de long séjour valant titre de séjour et payer une taxe de 200 euros dans un délai de 3 mois après son arrivée en France.  Le ressortissant étranger devra patienter deux mois avant la date d’expiration de son VLS-TS pour engager une procédure de demande de titre de séjour salarié. Il devra s’adresser à la préfecture ou à la sous-préfecture de son lieu de domicile pour ce faire. Un récépissé lui sera fourni si son dossier est complet en attendant la réponse. Obtenir un titre de séjour si le salarié habite déjà en France L’employeur de l’étranger déjà résidant en France devra tout de même effectuer une demande d’autorisation de travail. Suite à cela, le salarié devra demander sa carte de séjour auprès de la préfecture ou de la sous-préfecture de son domicile. Il recevra également un récépissé dans l’attente de la réponse de sa requête.  Pour information, l’étranger peut effectuer une demande d’admission exceptionnelle au séjour par le travail s’il justifie d’une présence de plus de 5 ans en France et de 8 mois d’activité professionnelle sur les 24 derniers mois, de 12 mois d’activité d’économie solidaire, d’au moins 910h d’activité en tant qu’intérimaire ou de 3 années d’activité ininterrompue. Les étrangers résidant en France depuis 7 ans et ayant une activité de plus de 12 mois sur les 36 derniers mois pourront également prétendre à cette demande. Il en va de même pour les étrangers avec 3 ans de présence sur le territoire français exerçant une activité professionnelle depuis 2 ans, dont 8 mois sur les 12 derniers mois. Comment renouveler le titre de séjour et sous quels délais ?  La demande de renouvellement de titre de séjour salarié est à effectuer dans un délai de 2 mois précédant la date d’expiration de la validité du document actuel. Dans le cas où celle-ci est effectuée hors délai, un droit de visa de régularisation à hauteur de 180 euros est à payer en plus de la carte. Cette exigence ne s’applique pas en cas de force majeure ou d’une présentation d’un visa valide. Si l’étranger occupe toujours son poste, il se verra recevoir une carte de séjour pluriannuelle valable pendant 4 ans. À l’inverse, s’il est au chômage, mais indemnisé par France Travail, une carte de séjour temporaire valable pendant un an lui sera délivrée. Si sa situation n’a pas changé à la fin de ce délai, il en recevra une nouvelle avec une validité équivalente à celle de ses droits à l’assurance chômage.  Les documents à fournir et la démarche à suivre pour renouveler le titre de séjour sont relativement identiques à ceux cités précédemment. L’étranger au chômage devra simplement fournir une attestation du précédent employeur justifiant la rupture du contrat de travail et un avis de sa situation individuelle établi par France Travail. Celui ayant changé d’emploi, en revanche, devra joindre à son dossier une autorisation de travail dématérialisée délivrée par son nouvel employeur.    

Délais de naturalisation française : combien de temps attendre selon votre situation ?

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Acquérir la nationalité française est une ambition partagée par de nombreux ressortissants étrangers vivant dans l’Hexagone. Toutefois, l’accès à ce statut est non sans condition. La procédure de naturalisation, en plus d’être encadrée par une formalité bien stricte, est relativement longue. Outre la transparence et une motivation sans faille, la patience est de mise pour devenir citoyen français.  Délais imposés par la loi avant toute démarche de demande de naturalisation Il est important de noter que l’accès à la naturalisation française est soumis à plusieurs conditions liées à la situation individuelle du candidat. Si le candidat est époux(-se) d’un Français, par exemple, une union d’une durée supérieure à 4 ans est requise pour pouvoir entamer cette procédure. Celle-ci est portée à 5 ans si l’intéressé(e) ne justifie pas d’une résidence continue sur le territoire français depuis les noces. Dans le cadre d’une demande de naturalisation par décret, le postulant doit avoir résidé dans l’Hexagone pendant au moins 5 ans.  Une procédure de demande de naturalisation française est également conditionnée par le délai de régularisation des papiers administratifs, dont l’obtention ou le renouvellement du titre de séjour, qui constitue la preuve légale de la présence de l’étranger en France. Comme toute procédure administrative, un délai d’attente est nécessaire avant la remise de ce document, mais il peut arriver qu’aucune réponse ne soit délivrée ce qui conduit à un refus implicite. Délai d’attente avant l’entretien d’assimilation Le délai d’attente entre l’examen du dossier de naturalisation et l’entretien individuel des candidats est relativement long. Cela s’explique entre autres par le fait que les requêtes sont nombreuses et que chaque dossier doit faire l’objet d’une analyse approfondie. Dans le cadre d’une demande de naturalisation par décret, par exemple, il faut compter entre 24 à 30 mois en moyenne, entre le dépôt du dossier et le rendez-vous de l’entretien d’assimilation. Dans un souci d’égalité de traitement entre tous les demandeurs, l’entretien individuel des candidats s’effectue par ordre chronologique suivant la date et le numéro d’enregistrement mentionné sur l’attestation du dépôt du dossier.  Délai d’attente avant l’issue de la demande de naturalisation Il faut savoir que les dossiers des candidats ne sont pas traités dès leur réception. Dans le cadre d’une naturalisation par mariage, par exemple, les postulants doivent patienter pendant environ 10 semaines après la date de réception du dépôt de leur dossier et son examen. Au cours de ce dernier, les autorités prennent soin d’analyser l’authenticité et la véridicité de chaque pièce justificative, mais aussi leur cohérence avec le parcours du candidat durant son séjour sur le territoire français. Des documents ou des informations supplémentaires peuvent également être demandés au postulant au besoin et, s’il tardait à les faire parvenir, la procédure de naturalisation n’en serait que plus longue.  Au-delà du cadre légal, les autorités se doivent d’effectuer une enquête minutieuse concernant l’insertion professionnelle et sociale du demandeur de nationalité française sur le territoire. La situation financière du candidat est passée au crible pour attester qu’il ne va pas alourdir le système social français. En effet, le concerné doit être en mesure de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille sans avoir recours à l’aide sociale de manière excessive. Il doit également satisfaire à ses obligations légales. Ses antécédents judiciaires et son adhésion aux valeurs républicaines sont également examinés. En plus d’avoir un casier judiciaire vierge, la personne désireuse de devenir citoyen français ne doit ni faire preuve de discrimination, ni appartenir à un mouvement extrémiste, ni promouvoir de discours haineux, ni refuser l’égalité des droits au risque d’être considéré comme une menace pour la sécurité publique.  D’autre part, la volonté sincère du postulant passe à la loupe des autorités. Il faut savoir que l’administration attache une importance particulière à la motivation réelle du candidat à acquérir la nationalité française. La transparence concernant le passé judiciaire, le parcours professionnel et la situation personnelle est exigée. En plus du refus de naturalisation, les mensonges, l’omission d’informations volontaires et la remise de faux documents risquent d’être traduits comme étant une tentative de manipulation et entraîner de graves conséquences irréversibles. À la vue de tous ces paramètres, la durée de traitement d’une demande de naturalisation française peut prendre entre 12 à 18 mois après l’entretien d’assimilation. Si elle est acceptée, le demandeur sera convoqué à la préfecture à laquelle il est rattaché pour la cérémonie de naturalisation. Si le candidat n’a pas de réponse de la préfecture pour sa naturalisation, il devra contacter un avocat pour connaître les démarches à suivre et profiter d’un accompagnement sur mesure. Délai d’attente pour engager un recours de refus de naturalisation  Dans l’éventualité où la demande de naturalisation fait l’objet d’une décision défavorable, plusieurs recours sont envisageables pour contester le refus. Ces démarches sont à effectuer dans l’ordre. L’appui d’un avocat en droit des étrangers est indispensable pour les mener à bien. Entamer un recours gracieux Le recours gracieux ou demande de réexamen du dossier doit être adressé au ministère de l’Intérieur par lettre recommandée avec accusé de réception dans un délai de 2 mois après la réception du refus de naturalisation. Le candidat doit rédiger une lettre motivée exprimant les raisons qui le poussent à contester la décision et joindre des justificatifs d’intégration supplémentaires à son dossier. Entamer un recours hiérarchique Le recours hiérarchique s’effectue en cas de décision défavorable quant à la demande de nouvel examen du dossier du demandeur de nationalité française. Le concerné est tenu d’attendre 2 mois à compter de la notification de la réponse négative du recours gracieux avant d’entamer cette démarche administrative. Comme cité précédemment, il doit rédiger une lettre exprimant ses motifs de contestation et ajouter des preuves supplémentaires attestant son insertion à la société française à son dossier. L’ensemble devra être adressé par lettre recommandée avec accusé de réception au ministre de l’Intérieur. Dans l’éventualité où aucune réponse n’est communiquée au bout du délai réglementaire de 4 mois, la décision pourra être considérée comme étant un refus implicite de naturalisation.  Entamer un recours contentieux auprès du tribunal administratif

Naturalisation par déclaration en 2025 : quelles conditions et démarches ?

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De nombreux ressortissants étrangers établis en France nourrissent l’ambition d’acquérir la nationalité française. Parmi les voies permettant d’accéder à ce statut, la naturalisation par déclaration est une option envisageable. À l’instar de toute procédure administrative, elle est soumise à plusieurs conditions d’éligibilité et impose le respect de formalités rigoureusement encadrées. La naturalisation par déclaration : de quoi parle-t-on ? La naturalisation française par déclaration est l’une des voies possibles permettant l’accès à la nationalité française. Elle s’adresse aux personnes étrangères mariées à un(e) Français(e) ou ayant un lien de parenté avec un citoyen français.  Naturalisation par mariage Le conjoint doit avoir et conserver sa nationalité le jour de son mariage. Si les noces se sont déroulées à l’étranger, l’acte devra être transcrit sur les registres de l’état civil français. Il doit toujours vivre avec son conjoint au moment de la demande, que ce soit du point de vue matérielle ou affective. Naturalisation par ascendance française Les personnes âgées de 65 ans et plus ayant un enfant, un petit-enfant ou un arrière petit-enfant français peuvent aussi demander la nationalité française si elles ont résidé en France depuis au moins 25 ans de manière régulière ou continue. La naturalisation par déclaration d’ascendance concerne également les enfants nés en France ou issus de ressortissants français, d’apatrides ou encore de parents eux-mêmes nés sur le territoire de l’Hexagone. Elle s’applique aussi aux mineurs adoptés par un citoyen français ou pris en charge par une institution française. Les critères d’éligibilité à la naturalisation par déclaration Le demandeur doit disposer d’un titre de séjour valide au moment du dépôt de son dossier de demande de naturalisation par déclaration. Toutefois, ce critère ne s’applique pas aux suisses et aux étrangers issus d’un pays européen (EEE). Quoi qu’il en soit, le postulant ne doit pas non plus faire l’objet d’un arrêté d’expulsion ni d’une interdiction de territoire français en cours de validité.  Un casier judiciaire vierge est également requis pour pouvoir prétendre à la naturalisation française par déclaration. Le demandeur ne doit en aucun cas avoir été condamné à moins de 6 mois de prison en France. Il ne doit pas être jugé coupable d’un crime ni d’un délit à l’encontre des intérêts fondamentaux de la Nation ni d’un acte de terrorisme. En revanche, cela ne concerne pas les personnes en cas de réhabilitation judiciaire et dont le casier judiciaire a été effacé.  À ces exigences s’ajoute une maîtrise de la langue de Molière. Le candidat doit pouvoir justifier d’un niveau équivalent ou supérieur au B1. Ce critère vise notamment à évaluer sa capacité à maintenir une conversation et à communiquer clairement ses opinions au quotidien. Le postulant doit également comprendre et adhérer aux principes de la République. La constitution du dossier de demande de naturalisation par déclaration L’individu désireux de devenir Français par naturalisation par mariage est tenu de fournir le formulaire cerfa n°15277. Le formulaire cerfa n°15561, quant à lui, est dédié aux individus ayant un descendant direct français. Ces documents doivent être joints en 2 exemplaires, dûment remplis et signés. Deux photos d’identité récentes doivent également y être collées.  Les pièces d’identité obligatoires Une copie de la pièce d’identité de la personne comme un titre de séjour ou un passeport est requise pour la constitution du dossier de naturalisation par déclaration. Le candidat doit également fournir une copie d’un justificatif de domicile où son nom, son prénom et son adresse complète y sont inscrits. Son acte de naissance original est aussi exigé. Celui-ci doit mentionner le nom, la date et le lieu de naissance des parents. Si ces informations venaient à manquer, les actes de naissance de ces derniers pourraient être demandés par le service instructeur. Il en va de même si le candidat se trouve dans l’incapacité de fournir ces documents ou s’il présente un extrait plurilingue. Les actes d’état civil indispensables L’acte de mariage du postulant est également demandé dans le cadre d’une naturalisation française par déclaration. Si l’événement s’est passé à l’étranger, une copie de sa transcription sur les registres consulaires français datant de moins de 3 mois prouvant que le mariage a duré plus de 4 ans est exigée. Les individus souhaitant obtenir la nationalité par naturalisation d’ascendance française devront, quant à eux, joindre le récépissé d’enregistrement délivré par les autorités compétentes s’ils ont conclu un PACS. Les actes de mariage antérieurs et les pièces justificatives de leur dissolution sont aussi nécessaires pour compléter le dossier. Les personnes ayant un enfant français se doivent aussi de prouver leur filiation. Ainsi, elles doivent joindre à leur dossier l’acte de naissance datant de moins de 3 mois de leur descendance prouvant sa nationalité. Si ce dernier est un petit-enfant, l’acte de naissance de son ascendant dont le candidat est le père ou la mère est également requis.  Les individus ayant épousé un Français sont tenus de présenter l’acte de naissance original de leur conjoint qui prouve sa nationalité. Des justificatifs prouvant la vie commune comme un avis d’imposition fiscale commun, les actes de naissance des enfants communs, des factures récentes et une attestation bancaire sont également à fournir.  Pour simplifier la démarche de naturalisation, il peut être utile de demander la francisation du nom de famille et/ou des prénoms de l’étranger lors de la demande. Par ailleurs, il est important de rappeler que tout document rédigé en langue étrangère, sauf extrait plurilingue, doit faire l’objet d’une traduction officielle par un professionnel inscrit sur la liste des experts agréés. Les démarches à suivre pour demander une naturalisation par déclaration Le prix de la demande de naturalisation française est à raison de 55 euros. Elle est à régler par le biais d’un timbre fiscal. Le dépôt du dossier s’effectue sur le site d’accès à la nationalité française du lieu où dépend le candidat. Si l’envoi se fait par courrier, le postulant doit ajouter une enveloppe timbrée à son adresse et une lettre « suivie » 500 grammes vierge à son dossier. Un récépissé lui sera ensuite envoyé après cette étape. Le postulant doit rester particulièrement attentif durant la

Naturalisation par décret en 2025 : conditions, démarches et délais

naturalisation par décret

Obtenir la nationalité française est une ambition partagée par de nombreux étrangers résidant en France. La naturalisation par décret est l’une des voies les plus prisées pour accéder à ce statut. Cette procédure est encadrée par des critères stricts et jalonnée d’étapes complexes. Quels en sont les prérequis, les démarches à entreprendre et les délais à anticiper ? Focus. Naturalisation par décret : de quoi s’agit-il ?  Selon l’article 21-15 du Code civil, la naturalisation par décret est l’acquisition de la nationalité française par décision de l’autorité publique. À l’inverse de la naturalisation par déclaration, elle n’est pas automatique. Elle n’est accordée qu’à la suite d’une démarche volontaire et sincère de la part de l’étranger désireux de devenir Français. Cette démarche est strictement réservée aux personnes majeures qui remplissent les critères d’éligibilité Les conditions d’éligibilité de la naturalisation par décret Comme tout privilège, la naturalisation française par décret requiert le respect de certaines conditions d’éligibilité. Comme expliqué plus haut, le demandeur étranger doit atteindre sa majorité avant de pouvoir prétendre à cette requête. Toutefois, la naturalisation peut être accordée à un enfant mineur si un de ses parents a acquis la nationalité et qu’il réside avec lui durant les 5 années précédant sa demande.  Résidence d’au moins 5 ans en France Une autre condition pour profiter de la naturalisation par décret est le fait de résider en France de manière habituelle et continue depuis 5 ans minimum. Cette durée peut, cependant, être réduite à 2 ans pour les diplômés d’établissement d’enseignement supérieur français et les individus ayant contribué au rayonnement de la France par leurs talents et leurs capacités. Il en va de même pour les personnes disposant d’un parcours d’intégration remarquable.  En revanche, aucun délai n’est exigé pour les réfugiés, les personnes venant de pays francophone, ayant été scolarisées dans un établissement français et ayant la langue de Molière comme langue maternelle.  Les personnes désireuses de retrouver leur nationalité française ainsi que les individus ayant fait un service militaire dans l’armée française ne sont pas non plus concernés par cette condition.  Insertion professionnelle L’insertion professionnelle est un critère primordial pour toute procédure de naturalisation par décret. Elle permet aux autorités de vérifier que le demandeur s’est bien intégré à la société française depuis son arrivée. Ici, il est important de souligner qu’en plus de sa situation professionnelle actuelle, l’ensemble de sa carrière fera l’objet d’une analyse approfondie. En plus de s’assurer de l’intégrité du postulant, cette démarche vise à s’assurer qu’il dispose des revenus nécessaires pour subvenir à ses besoins. Les personnes exerçant une activité indépendante devront elles aussi prouver leur capacité à générer des revenus stables et suffisants. Il convient de noter que l’administration française ne considère pas les périodes de chômage comme un motif de rejet de la demande de naturalisation. En revanche, celles-ci doivent être justifiées et cohérentes avec le parcours du demandeur.  Intérêts personnels et intégration à la société française Au-delà de son insertion à la sphère professionnelle, le demandeur doit justifier d’attaches personnelles en France. Il doit notamment avoir des liens familiaux sur le territoire. La demande de naturalisation sera refusée dans le cas où le conjoint et/ou les enfants mineurs du postulant vivent à l’étranger, car cette situation est considérée comme étant un frein à une installation durable sur le territoire. Les postulants devront également comprendre, parler et écrire le français. Ce critère vise à savoir s’ils sont capables de communiquer clairement au cours de la vie quotidienne. Une connaissance et une compréhension approfondies des valeurs, de la culture et de l’histoire française sont également exigées pour justifier l’assimilation du demandeur à la communauté. Absence de condamnation pénale Pour être éligible, le demandeur doit faire preuve d’une conduite irréprochable et n’avoir fait l’objet d’aucune condamnation pénale susceptible de compromettre l’acquisition de la nationalité française. Il faut savoir que les individus jugés coupables d’infractions portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation et d’actes de terrorisme sont automatiquement exclus de la procédure de naturalisation. Il en va de même pour ceux qui ont été condamnés à une peine d’emprisonnement inférieure à six mois sans sursis.  Une enquête préfectorale sera menée pour l’analyse stricte et rigoureuse du comportement civique du candidat notamment au regard de ses obligations fiscales.  Une consultation des organismes consulaires ou sociaux peut également être réalisée selon les cas.  Les documents nécessaires au dossier de naturalisation par décret La constitution du dossier de naturalisation par décret est une étape particulièrement délicate. Un dossier incomplet ou mal préparé entraînera irrémédiablement un refus. La liste des documents nécessaires varie selon la situation individuelle du demandeur et des préfectures. Dans la majorité des cas, le postulant devra remplir et signer le formulaire cerfa n°12753*02 disponible sur le site officiel de l’administration française. Il doit aussi fournir une pièce d’identité valide et des actes d’état civil, à savoir : Des justificatifs de domicile Des justificatifs comme un titre de propriété, un contrat de location, des quittances de loyer et des factures récentes sont requis pour une procédure de demande de naturalisation. Il en va de même pour les pièces justifiant les ressources et l’activité professionnelle du candidat : contrat de travail, bulletins de salaire récents, avis d’imposition sur le revenu, etc. Les demandeurs d’emploi, quant à eux, devront fournir une attestation de France Travail avant d’entamer leur démarche.  Des pièces justifiant la maîtrise de la langue de Molière Des preuves de la connaissance de la langue française sont aussi exigées. Le demandeur doit donc joindre à son dossier un diplôme français de niveau supérieur ou équivalent au brevet des collèges. Le DELF ou Diplôme d’Études en Langue Française de niveau B1 constitue une alternative adéquate. Une attestation datant de moins de 2 ans et délivrée par un organisme doté du label Français Langue d’Intégration ou par un organisme agréé peut également être acceptée comme pièce justificative. Ici, il est important de noter que les attestations linguistiques délivrées par l’OFII pour l’obtention du premier titre de séjour ne sont pas recevables. Ces documents attestent d’un niveau de français équivalent au niveau A1

La victoire d’une ressortissante népalaise contre une injustice administrative : un refus implicite d’admission au séjour

admission au séjour

Le cabinet est régulièrement confronté à des injustices administratives lorsqu’il s’agit de défendre les droits de ses clients. L’un de ces combats a concerné une ressortissante népalaise, qui, après avoir déposé une demande d’admission au séjour à la préfecture, s’est heurtée à un silence pensant de l’administration. Malgré la délivrance d’un récépissé, aucune réponse ne lui a été communiquée. Pourtant, elle remplissait toutes les conditions et avait respecté toutes les démarches imposées pour accéder à ce document. Le cabinet s’est tenu à ses côtés pour contester ce refus implicite et faire triompher la justice.  Une contestation appuyée par une argumentation solide Le cabinet a adressé une première demande d’explication concernant les motifs de ce refus à la préfecture de Nice. Mais, le silence assourdissant de cette dernière confirme l’absence de motivation de cette décision défavorable qui a pourtant des répercussions non négligeables sur la vie de sa cliente. Le cabinet d’avocats experts en droit des étrangers a donc saisi le Tribunal administratif pour contester ce refus implicite, démontrant son manque total de motivation ainsi que l’erreur de la préfecture quant à l’appréciation du dossier. Une solide stratégie de défense a été élaborée suite à l’analyse rigoureuse et approfondie de la situation et du parcours de la concernée en France. Durant ce recours contentieux, le cabinet a mis en lumière les raisons de la contestation de cette injustice et les preuves légitimant la présence de sa cliente sur le territoire. D’autant plus qu’avec 5 ans de présence en France, un CDI et 4 ans d’ancienneté de travail, elle justifie de motifs exceptionnels d’admission au séjour. À cela s’ajoutent une maîtrise de la langue française et une intégration à la société prouvée par les liens tissés.  Justice a été faite La cliente a finalement obtenu justice après un long périple. Armé d’une argumentation solide et de son expertise, le cabinet a su faire entendre sa voix devant le Tribunal administratif. En plus de son titre de séjour, une indemnisation financière liée aux frais de sa défense lui a été remise. Ce verdict illustre que chaque injustice mérite d’être combattue. Le cabinet, fidèle à ses valeurs, se fait rempart contre l’arbitraire et allié indéfectible de ceux qui se retrouvent démunis face à une administration muette. Pour cette ressortissante népalaise, ce succès représente bien plus qu’une victoire. Elle peut enfin reprendre sereinement le cours de sa vie en France. 

Refus implicite d’admission exceptionnelle au séjour : le combat d’un ressortissant ivoirien face à une injustice

refus d'admission exceptionnelle au séjour

Quand l’administration se mure dans le silence, l’injustice s’installe, mais le cabinet refuse de baisser les bras. Le cas d’un client, de nationalité ivoirienne, figure parmi ses combats les plus éprouvants. Celui-ci s’est retrouvé face à une préfecture muette après une demande d’admission exceptionnelle au séjour à Lille. Soutien indéfectible et fervent défenseur du droit des étrangers en France, le cabinet s’est dressé devant le Tribunal administratif pour faire entendre sa voix, un périple qui s’est soldé par une victoire.  Une défense sans faille pour faire valoir les droits d’une victime d’une injustice administrative Comme avant-garde, le cabinet a demandé les motifs de ce refus implicite à la préfecture par lettre recommandée avec accusé de réception. Face au silence assourdissant de cette dernière, un recours contentieux allait être entamé par le cabinet et son client pour démontrer l’erreur de l’appréciation du dossier et contester cette décision défavorable qui montre une absence totale de motivation.  Au cours de cette procédure, il a été prouvé que le client dispose de toutes les pièces justificatives nécessaires pour obtenir son titre de séjour à Lille : plus de 9 ans de résidence habituelle en France, une intégration professionnelle exemplaire avec près de 3 ans d’exercice, maîtrise de la langue française, etc. De plus, il a été démontré que le client ne constitue aucune menace pour l’ordre public et ne vit pas en polygamie. Par ailleurs, les liens qu’il a tissés sur le territoire prouvent son intégration à la communauté française.   Silence brisé, justice rendue La justice a finalement été rendue à cet homme après une bataille administrative menée par le cabinet d’avocat en droit des étrangers. À la vue d’une argumentation solide appuyée de faits avérés, le Tribunal administratif a décidé d’ordonner à la préfecture la délivrance de son titre de séjour sous astreinte financière. Une indemnisation financière à hauteur de 1000 euros lui a également été remise pour les frais de justice occasionnés.  Ce dossier clôturé avec succès est une nouvelle preuve que, face aux silences oppressants et aux décisions sans fondement, la persévérance ouvre la voie à l’équité. Chaque étape de cette bataille a été surmontée avec détermination. Plus qu’une victoire, ce verdict rappelle que chaque individu mérite d’être entendu et que l’injustice n’a pas sa place.

Naturalisation française refusée : Motifs, recours et solutions en 2025

naturalisation française refusée

En 2025, la demande de naturalisation figure parmi les seules voies d’accès à la nationalité française. Cependant, l’administration ne l’accorde que sous certaines conditions d’éligibilité strictes et le respect de formalités bien encadrées. Les rejets sont fréquents et souvent incompris. Pourquoi ? Que faire ? À qui s’adresser ? … Autant de questions que se posent les candidats confrontés à telle situation. Tout ce qu’il faut savoir à ce sujet à travers ces lignes. Les motifs de refus de naturalisation française Un refus de nationalité française peut être motivé par de nombreuses raisons : conditions non remplies, non-respect des délais imposés, etc. Avant d’entamer un recours, il est indispensable de les identifier pour éviter les pertes de temps et maximiser les chances de succès. L’irrégularité du titre de séjour La disposition d’un titre de séjour en cours de validité est indispensable pour constituer une demande de naturalisation sauf si le demandeur est suisse ou issu d’un pays européen (EEE). À titre d’information, ce document officiel délivré par les autorités françaises offre à l’étranger la possibilité de résider en France pendant une durée déterminée. Il permet l’accès au travail, aux services publics et à l’éducation. Cette preuve légale de séjourner en France fait l’objet d’une analyse rigoureuse lors d’une demande de naturalisation pour attester la régularité des papiers de l’étranger. Ses prédécesseurs seront aussi examinés à la loupe pour s’assurer de la légalité de la présence du candidat sur le territoire. Un seul manque pourrait entraîner le refus de naturalisation. Cela dit, l’obtention et le renouvellement du titre de séjour sont également jalonnés par de nombreuses conditions à respecter selon la situation du demandeur. Il peut arriver que l’administration émette une décision défavorable sans motif apparent. Un recours est possible dans ce cas, mais l’aide d’un avocat est cruciale pour y parvenir. Un exemple de cas de refus de renouvellement de titre de séjour Sur ce cas, la personne, ressortissante camerounaise résidant en France depuis plus de 10 ans et salariée depuis 2 ans, s’est vu refuser sa demande de renouvellement de titre de séjour malgré le fait qu’elle remplisse toutes les conditions et justifie de motifs exceptionnels. Avec l’appui d’un avocat en droits des étrangers, la concernée a saisi le tribunal afin de contester ce refus implicite survenu en l’absence de réponse de la préfecture après le délai légal de 4 mois (article R.432-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile). Ce recours met en exergue l’erreur manifeste du Préfet de Police compétent dans l’appréciation du dossier et l’absence de motivation de la décision. Il a été démontré au cours de la procédure que l’intéressée remplit toutes les exigences relatives à la délivrance d’un titre de séjour : résidence continue et ininterrompue en France depuis plus de 10 ans, maîtrise de la langue française, respect des obligations fiscales, absence de menace pour l’ordre public et de polygamie. Son parcours professionnel, ses attaches personnelles et les liens amicaux qu’elle a tissés durant son séjour sur le territoire français attestent son insertion à la société. À cela s’ajoute un diplôme d’agent des services de sécurité incendie et d’assistance à personnes S.S.I.A.P.1 qui prouve sa volonté sincère de s’intégrer en France. À la suite de la mise en lumière de ces motifs, le tribunal administratif a décidé de lui accorder son titre de séjour et une indemnisation financière pour couvrir ses frais de justice. La non ou le manque d’intégration à la société française Il s’agit d’une des raisons de refus de naturalisation les plus fréquentes. Il faut noter que l’Hexagone attache une importance particulière à l’intégration des étrangers qui souhaitent acquérir la nationalité française. Une personne peut être considérée comme n’étant pas ou pas assez intégrée à la communauté pour plusieurs raisons dont : Au-delà du cadre légal, le parcours du candidat est également analysé. Ce dernier doit démontrer une volonté sincère d’intégrer la société française, tant au niveau professionnel que personnel. Le passé judiciaire Le passé judiciaire des candidats à la naturalisation française est passé au crible durant l’examen de leur dossier. La demande de toute personne ayant été jugée coupable pour des actes criminels, des infractions graves et/ou répétées peut être rejetée. Le but est de garantir que le candidat ne constitue pas une menace pour l’ordre public et respecte les valeurs fondamentales. Toutefois, les individus dont le casier judiciaire dont le casier judiciaire a été effacé ne sont pas concernés. Cela dit, une enquête est menée pour attester que le candidat n’appartient à aucun mouvement extrémiste considéré comme un danger pour l’unité nationale et n’effectue aucune activité susceptible de menacer la sécurité publique. L’instabilité financière L’incapacité du demandeur de nationalité française à subvenir à ses besoins et à satisfaire ses obligations fiscales constitue un motif de rejet de naturalisation. Au cours de l’analyse d’une demande, les autorités se doivent de s’assurer que le candidat dispose d’une situation financière stable pour être sûr qu’une fois devenu Français, celui-ci ne va pas alourdir le système social. Au-delà d’avoir un emploi et des revenus stables, il doit être en mesure de prendre en charge les besoins de sa famille sans solliciter l’aide sociale de manière excessive. La personne souhaitant obtenir la nationalité française doit également justifier d’une bonne gestion financière et ne pas avoir de dettes, gage de son sens de la responsabilité. Une absence de transparence dans le dossier Les mensonges et les omissions sont à bannir dans le dossier de naturalisation, car ils constituent un motif de rejet automatique, mais peuvent aussi entraîner des conséquences juridiques non négligeables. Une totale transparence est exigée de la part des candidats désireux d’obtenir la nationalité française. Aucune fausse information ou dissimulation d’informations volontaires concernant les antécédents judiciaires, la situation professionnelle et personnelle du candidat n’est tolérée au cours de la procédure. Il en va de même pour la remise de faux documents. Il convient de souligner que la démarche sera considérée comme une tentative de manipulation et risque d’entraîner des conséquences irréversibles. Quelles sont les solutions

Effacement de casier judiciaire pour une demande de naturalisation

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Tout quitter pour vivre en France est un projet qui séduit pour de nombreuses raisons. Les opportunités professionnelles sont nombreuses sans parler de la qualité de vie, de la richesse culturelle et du système de santé de l’Hexagone. Cependant, la demande de naturalisation requiert une procédure stricte, rigoureuse et semée d’embuches. L’effacement du casier judiciaire est l’une des étapes essentielles. L’importance de demander l’effacement du casier judiciaire pour une demande de naturalisation La fourniture d’un casier judiciaire est indispensable pour une demande de naturalisation. Recensant toutes les condamnations prononcées contre le postulant, ce document permet à l’État de vérifier ses antécédents et de déterminer s’il a définitivement tourné la page sur son passé et est prêt à vivre dans la société. Pour plus d’information, toute personne désireuse d’acquérir la nationalité française ne doit ni être condamnée à moins de 6 mois de prison sans sursis ni être condamnée pour un crime ou un délit à l’encontre des intérêts fondamentaux de la Nation. De même, elle ne doit pas avoir été reconnue coupable d’un acte de terrorisme. Il est important de noter que la demande de naturalisation n’est pas la seule chose qui peut être freinée par un casier judiciaire contenant des condamnations. Cela concerne aussi la demande de titre de séjour et la recherche d’emploi. Il est important de noter que certaines professions notamment les métiers de la finance, de la sécurité et de l’administration publique. En retrouvant un casier judiciaire vierge, la personne peut instaurer un climat de confiance avec son employeur, ses collègues et son entourage. Les conditions d’effacement du casier judiciaire La loi française n’accorde l’effacement du casier judiciaire que pour les délits mineurs et les contraventions. Les personnes concernées doivent avoir fait pénitence, payer leurs amendes dans leur intégralité et éviter toute récidive. Elles doivent également respecter le délai de réhabilitation judiciaire imposé par la loi avant d’entamer la procédure. Ce dernier est relativement long selon la nature de l’infraction. Par exemple, il faut compter 3 ans après la condamnation pour effacer une mention de contravention et 5 ans pour les délits. Il est à noter que les crimes graves commis contre l’humanité tels que le viol, les actes de terrorisme et à caractère sexuel à l’encontre de mineurs ne peuvent être effacés. Par ailleurs, le demandeur doit faire preuve d’une conduite irréprochable et prouver sa volonté à se réinsérer dans la société.  Les étapes à suivre pour demander l’effacement du casier judiciaire Une procédure de demande de suppression de casier judiciaire ne se fait ni à la va-vite ni à la légère. Chaque étape est cruciale pour garantir sa réussite et doit donc être effectuée avec minutie. Bien que non obligatoire, il est vivement recommandé d’entamer une procédure de demande d’effacement de casier judiciaire avec l’aide d’un avocat. Comme toute demande administrative, la première chose à faire est de constituer le dossier. Pour cela, la disposition d’une copie du casier est indispensable pour la vérification des infractions inscrites. Le demandeur doit aussi exposer de manière explicite et argumentée ses motivations à entamer ce recours d’effacement de casier judiciaire. À ces documents s’ajoutent des justificatifs d’insertion tels que des pièces prouvant que le demandeur a réellement payé ses dettes, suivi des formations, participé à des programmes de réinsertion ou fait du bénévole. Bien entendu, une pièce d’identité doit être fournie.  Une fois les documents rassemblés, il ne reste plus qu’à soumettre la demande. Cette dernière doit être envoyée par courrier recommandé avec accusé de réception pour garantir sa traçabilité. Elle doit être adressée au Procureur Général de la Cour d’appel qui a prononcé la condamnation. Après cette étape, il est essentiel de suivre de près le traitement de la demande et d’être réactif au cas où les autorités demandent des informations ou des pièces justificatives supplémentaires. Il est également possible de les contacter pour avoir des mises à jour concernant l’état du dossier. Ici, la patience est de mise, car le délai d’effacement du casier judiciaire peut être relativement long selon la complexité du cas et des demandes en cours. La suppression des mentions d’infractions mineures, par exemple, se fait généralement au bout de quelques semaines. Les délits, quant à eux, sont effacés 3 à 6 mois après la demande. Les mentions de crimes, par contre, sont supprimées après un délai supérieur à 6 mois selon les cas.  Trois possibilités peuvent s’appliquer après le traitement de la demande. L’effacement total signifie que toutes les condamnations mentionnées dans le casier judiciaire sont supprimées. Le demandeur se retrouve donc avec un casier vierge. L’effacement partiel implique la suppression de certaines condamnations, tandis que le rejet signifie simplement que la demande a été refusée, car les conditions ne sont pas remplies.  Demande de naturalisation après l’effacement du casier judiciaire  Une fois le casier judiciaire effacé, il convient maintenant de constituer le dossier de la demande de naturalisation. Cette procédure d’acquisition de la nationalité française n’est pas systématique. Il peut arriver que l’administration rejette la requête. Le respect à la lettre des démarches est indispensable.  Les critères d’éligibilité à la naturalisation L’obtention de la nationalité française repose sur plusieurs critères. Le demandeur doit être majeur, marié à un Français(e), mère ou père d’un Français et maîtriser la langue de Molière avec un niveau B1 oral et écrit minimum.  En plus d’un casier judiciaire exempt de toute condamnation, un titre de séjour en cours de validité est requis pour pouvoir prétendre à une naturalisation par décret. Les Européens (EEE) et Suisses n’ont nul besoin de joindre ce document à leur requête. Ils doivent simplement ne pas avoir fait l’objet d’un arrêté d’expulsion ou d’une interdiction du territoire français en vigueur.  Bien entendu, le postulant doit vivre en France et y avoir des liens familiaux ainsi que des centres d’intérêt. Il doit également pouvoir prouver son assimilation à la communauté. En plus d’être en accord avec les principes et les valeurs de la République qui sont liberté, égalité et fraternité, il doit connaître l’histoire qui a façonné le pays et sa

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