Méfiance des recruteurs, conditions précaires, exploitation fréquente… Les personnes sans titre de séjour font face à de nombreux obstacles lors de leur recherche d’emploi. Passer par une agence intérim pour sans-papiers constitue une solution efficace pour décrocher un contrat avec des conditions décentes et qui convient à vos besoins. Comment les agences intérim peuvent-elles aider les sans-papiers à trouver un travail ? Solliciter une agence intérim pour sans-papiers simplifie considérablement la recherche d’emploi lorsqu’on est en situation irrégulière sur le sol français. Leur réseau leur permet de proposer des opportunités pertinentes à chaque profil Les agences intérim disposent d’un vaste réseau d’entreprises enclin à recruter des personnes en situation irrégulière. Ce paramètre constitue une aubaine pour les ressortissants étrangers qui souhaitent augmenter leurs chances de décrocher un contrat de travail en adéquation avec leurs souhaits, leurs besoins et leurs qualifications. Elles mettent les candidats en relation avec les employeurs Ces structures jouent le rôle d’intermédiaire entre les employeurs et les étrangers en séjour irrégulier en recherche d’emploi. Connaissant les législations en vigueur, ces agences sont en mesure de rassurer les employeurs sur les questions juridiques. Elles éclairent leurs doutes et leur prodiguent toutes les informations nécessaires concernant l’embauche de sans-papiers. Elles accompagnent les étrangers dans leur recherche d’emploi jusqu’à l’embauche Les agences intérim pour sans-papiers sont à même de fournir un accompagnement sur-mesure pour aider les étrangers à identifier les opportunités professionnelles qui correspondent le mieux à leur situation et à leurs compétences. Elles peuvent aussi les aider à optimiser leur candidature, de la rédaction du CV à la préparation de l’entretien. Où trouver une agence d’intérimaire spécialisée pour les sans-papiers ? Plusieurs solutions existent pour trouver une agence intérim pour sans-papiers en France. Faire des recherches en ligne La première chose à faire est tout simplement d’effectuer une recherche sur la toile. Vous trouverez de nombreuses recommandations et des avis d’autres étrangers sur les plateformes dédiées. Cela vous permettra non seulement de trouver des boîtes d’intérim pour sans-papiers, mais aussi, d’évaluer leur réputation. Se renseigner auprès des organisations qui soutiennent les sans-papiers La seconde option est de se rendre auprès des associations ou des centres communautaires qui soutiennent les étrangers en situation irrégulière. Celles-ci peuvent avoir des contacts et vous orienter vers des agences travaillant avec des sans-papiers. Tenir compte des recommandations personnelles La dernière possibilité est de se fier aux recommandations de votre entourage. Demandez conseil à vos proches ou à un avocat spécialisé en droit des étrangers s’ils connaissent des agences intérim de confiance susceptibles de vous aider à trouver un emploi qui vous convient. Voici quelques exemples d’agence intérim pour sans-papiers en France : Nom Secteurs Adresse Contact Site web Adecco HôtellerieRestaurationLogistiqueBTPIndustrieMétallurgieCommerceBanqueAssuranceTertiaireHydrogèneAutomobileAéronautiqueSantéNouvelles technologies 2, rue Henri Legay – 69100 Villeurbanne 04 72 82 58 58 adecco.fr RSI Interim IndustrieBTPAutomobile 60 rue des Cévennes57690 CREHANGE 03 87 29 82 90 rsi-interim.com BTP 107 quai du docteur Dervaux92600 ASNIERES SUR SEINE 01 47 33 75 86 / 01 84 78 00 60 Insertion Environnement 01 47 72 31 10 Menuiserie 6 rue de Moscou75008 PARIS 01 43 87 24 80 BTPEnvironnement 87, rue Lafayette75009 PARIS 01 43 87 24 80 BTP 130 rue du Général de Gaulle78300 POISSY 01 30 06 01 01 BTP 161 rue de Paris95310 ST OUEN L’AUMONE 01 30 37 30 30 BTPLogistiqueEspaces verts 194 rue de Paris95150 TAVERNY 01 34 18 38 30 BTP 14 avenue de LondresZI Les Estroublans13 127 Vitrolles 1001interims AutomobileBTPInformatiqueIndustrieComptabilitéSantéTransport/logistiqueNettoyage 18, rue Louis Lebrun 95200 Sarcelles – France recrutement@1001interims.com 1001interims.com Crit Transport/LogistiqueBTPIndustrieAgroalimentaireÉnergiePharmaceutiqueCosmétique Crit dispose de 391 agences dans toute la France dont :AmiensBesançonBordeauxCaenClermont-FerrandDijonGrenobleLensLilleLimogesLyonMarseilleMetzMontbéliardMontpellierMulhouseNancyNantesNiceOrléansParisPoitiersReimsRennesLa RochelleRoissyRouenStrasbourgToulouseValenciennes Il faut créer un espace candidat sur le site crit-job.com Comme on peut le constater, les agences intérim exercent dans plusieurs secteurs d’activité. Pour vous simplifier la tâche, le mieux est d’axer votre recherche vers les structures pouvant vous mettre en relation avec des employeurs ayant besoin de main-d’œuvre qui correspond à vos compétences. Il est aussi utile de considérer que certaines boîtes comme Crit ou RSI Intérim disposent d’agences dans de nombreuses villes françaises, ce qui constitue un réel avantage en matière de proximité. Dans quel secteur les agences intérim peuvent-elles placer les sans-papiers ? Pour éviter toute sanction, les agences intérim doivent se conformer à la loi pour placer les sans-papiers dans un milieu professionnel. Celle-ci stipule notamment que les ressortissants étrangers en séjour irrégulier doivent essentiellement exercer un métier en tension, c’est-à-dire dans un secteur où il y a un manque de main-d’œuvre. Au-delà du cadre légal, cela permet de simplifier l’embauche des concernés et, plus tard, leur permettre d’optimiser leurs chances de régularisation. D’après la liste publiée par le gouvernement en février 2025, les professions dites « en tension » sont dans le domaine : Il est à noter que certains métiers sont considérés comme étant en tension uniquement dans certaines régions françaises. On peut, par exemple, citer la profession de : Quels critères pour choisir une agence intérim pour sans-papiers en France ? Vous devez vous baser sur 3 critères primordiaux pour faire votre choix. L’expérience de l’agence L’expérience de l’agence figure parmi les critères de sélection à ne pas négliger lorsqu’il s’agit de trouver un emploi en tant que sans-papiers. Le mieux est de s’orienter vers celles qui ont fait leurs preuves en matière d’embauche de travailleurs irréguliers. Au-delà de se renseigner sur les cas concrets présentés sur leur plateforme, il peut être utile de consulter les avis des personnes ayant déjà collaboré avec celles-ci pour avoir une idée de la qualité de leurs services. Les services proposés Bien entendu, il est impératif de bien analyser les services proposés par la boîte d’intérim. Certaines se focalisent essentiellement sur le placement des candidats alors que d’autres fournissent des conseils et un soutien pour mettre toutes les chances du côté des postulants. Lors de votre sélection, pensez donc à choisir une agence intérim dont les services conviennent à vos besoins pour faciliter votre recherche de travail et optimiser vos chances de décrocher un contrat. La transparence de la boîte Il est crucial de vérifier la transparence de l’agence afin
Loi du 26 janvier 2024 : Quelles conséquences pour les étrangers en France ?
La loi immigration du 26 janvier 2024 constitue une étape majeure dans l’évolution de la politique migratoire française. Entre durcissement des conditions d’entrée et volonté d’intégration, elle suscite autant d’espoirs que d’inquiétude. Adoptée le 26 janvier 2024, la loi « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » a provoqué une onde de choc auprès des ressortissants étrangers résidant en France. Portée par le gouvernement puis remaniée après son passage au Sénat, elle englobe plus de 80 articles qui redessinent le droit des étrangers sur le territoire. Décryptage des points essentiels. La régularisation par le travail à titre « strictement exceptionnel » Le plus gros changement de la nouvelle loi asile et immigration concerne la régularisation par le travail. Les changements pour les travailleurs sans papiers La loi du 26 janvier 2024 renforce le caractère strictement exceptionnel de l’admission au séjour des travailleurs sans-papiers dans des métiers en tension, à l’instar du BTP, de l’aide à domicile, de la restauration et autres. Désormais, 3 ans de résidence ininterrompue en France et une activité professionnelle d’au moins 12 mois sur les 2 dernières années sont exigés pour obtenir une carte de séjour travailleur temporaire ou salarié. Tout étranger ne remplissant pas ces critères se verront recevoir un refus assorti d’une OQTF. Par ailleurs, une carte de séjour pluriannuelle intitulée « talent – profession médicale et de la pharmacie » est créée afin de satisfaire aux besoins de recrutement des hôpitaux et des structures médico-sociales. D’une validité de 4 ans, elle est accordée aux dentistes, sages-femmes, médecins ou pharmaciens praticiens diplômés hors UE. Les changements pour les employeurs de sans-papiers Du côté des employeurs, toute demande d’autorisation de travail sera refusée en cas de condamnation pénale ou sanctions administratives pour faux et usage de faux, atteinte à la personne humaine, aide à l’entrée et au séjour irrégulier sur le sol français. Tout individu désireux d’obtenir une autorisation aux pouvoirs publics est également tenu de fournir un justificatif attestant de conditions de vie décentes du travailleur. Par ailleurs, la loi immigration impose une amende administrative de 20 750 euros par salarié aux employeurs en cas d’emploi ou de conservation ; Cette amende se substitue aux contributions spéciale et forfaitaire auparavant versées par l’OFII. Son montant est réduit à 8 300 euros si l’employeur a réglé l’intégralité des indemnités et des salaires dus au travailleur en situation irrégulière. La somme doit être versée sur un compte créé par l’OFII au nom du ressortissant étranger concerné dans un délai de 15 jours maximum. La délivrance du titre de séjour conditionnée par le respect des principes républicains L’article 46 de la loi immigration du 26 janvier 2025 est claire sur le sujet. Les ressortissants souhaitant demander ou renouveler leur carte de séjour sont tenus de signer le contrat d’engagement portant sur le respect des principes républicains. En plus de la liberté personnelle, d’expression et de conscience, ce document impose notamment le respect : Ainsi, un étranger, même s’il remplit toutes les conditions exigées à l’obtention de ce sésame, verra sa demande refusée s’il n’adhère pas à ces valeurs. Intensification des procédures d’éloignement Il faut savoir que la loi immigration du 26 janvier 2024 est née d’un compromis entre exigences sécuritaires et impératifs d’intégration. Simplifier l’éloignement des ressortissants étrangers susceptibles de constituer une menace pour l’ordre public figure parmi ses objectifs principaux. Ainsi, les étrangers réguliers condamnés pour des crimes ou délits passibles de 3 à 5 ans de prison peuvent être expulsés même s’ils ont des attaches personnelles ou résident en France depuis longtemps. Il en va de même pour les individus impliqués dans des violences contre des élus ou des agents publics. Les protections accordées aux étrangers irréguliers arrivés en France avant l’âge de 13 ans ou époux de Français sont également supprimées et remplacées par une OQTF. Par ailleurs, les demandeurs d’asile, s’ils constituent une menace pour l’ordre public, pourront être assignés à résidence pendant une durée de 3 ans maximum. Bien entendu, l’application de cette mesure s’appuie sur la considération de leur état de vulnérabilité : mineur, femme enceinte, etc. Il en va de même pour les victimes de tortures, de viols et autres formes graves de violence sexuelle, physique ou psychologique. Plusieurs mesures de la loi immigration censurées par le Conseil constitutionnel Trente-deux articles de la loi immigration ont été jugés « cavaliers législatifs » et censurés par la Cour Constitutionnel. Parmi ces dispositions, on note : Il est aussi utile de noter que le Sénat a transformé l’aide médicale d’État en une aide médicale d’urgence. Cela dit, cette décision ne figure pas dans le texte approuvé par le Parlement, car la commission mixte paritaire l’a supprimé.
Titre de séjour salarié en France : comment être régularisé en tant que travailleur sans-papiers ?
La France attire de nombreux étrangers en quête d’opportunités professionnelles et d’un cadre de vie favorable. Cependant, l’obtention d’un titre de séjour est une étape cruciale pour vivre en toute sérénité et légalité sur le territoire. La régularisation par le travail est l’une des voies possibles pour prétendre à cette demande. Décryptage sur les conditions et les démarches de cette procédure. Régularisation par le travail, de quoi parle-t-on ? Mis en place par le gouvernement, la régularisation par le travail permet à un ressortissant étranger sans-papiers d’obtenir un titre de séjour l’autorisant à s’établir et à travailler légalement en France. Encadrée par des lois et des réglementations strictes, cette procédure a pour objectif de s’assurer de la conformité des conditions d’emploi du concerné tout en répondant aux besoins du marché du travail. La régularisation d’un salarié sans-papiers repose ainsi sur un équilibre entre les impératifs économiques des employeurs et les exigences de la législation concernant l’immigration. Conditions pour être régularisé par le travail ? La régularisation par le travail s’adresse principalement aux étrangers non européens en situation irrégulière dans l’Hexagone et ayant en leur possession un contrat de travail ou une promesse d’embauche. Le demandeur doit justifier d’une présence continue d’au moins 5 ans en France. Il doit également avoir une ancienneté de travail de 8 mois sur les 2 dernières années ou de 30 mois sur les 5 dernières années de son séjour sur le territoire. Il est à noter que ce délai de résidence peut être réduit ou rallongé en fonction de la situation de l’étranger. Une demande de régularisation par le travail peut, par exemple, être effectuée après 3 ans de résidence en France si le candidat est en mesure d’attester 2 ans d’ancienneté de travail, dont 8 mois étalés sur les 12 derniers mois. Les intérimaires présents en France depuis 5 ans qui ont au moins effectué 910 h de travail sur les 24 derniers mois peuvent également prétendre à une demande d’admission exceptionnelle au séjour par le travail. Ils devront disposer d’une autorisation de travail, d’un extrait Kbis récent et des bordereaux de cotisation des 2 derniers trimestres. Dans ce cadre, la durée minimale de leur projet de contrat de travail doit être de 6 mois minimum et la rémunération octroyée doit être supérieure ou égale au Smic. L’AES par le travail peut également être accordée aux étrangers justifiant d’une présence continue de 5 ans sur le territoire ainsi que de 12 mois d’activité d’économie solidaire ou de 3 années d’exercice professionnel ininterrompu. Les individus résidant en France depuis 7 ans et disposant d’une activité professionnelle depuis au moins 12 mois sur les 36 derniers mois peuvent aussi entamer une procédure de demande d’AES salarié. À ces exigences s’ajoute une maîtrise de la langue française. En outre, il est évident que l’étranger désireux de régulariser ses papiers administratifs ne doit constituer aucune menace pour l’ordre public. Il est également tenu de ne pas vivre en polygamie. Les démarches pour acquérir un titre de séjour salarié La demande d’un titre de séjour salarié est une procédure rigoureuse qui, en plus des conditions strictes, est encadrée par de nombreuses démarches réglementaires. Les pièces à fournir La première étape consiste à collecter l’ensemble des documents justificatifs requis pour constituer le dossier de demande. L’étranger aura notamment besoin : Il va de soi que des preuves d’exercice de l’activité professionnelle antérieure sont exigées. Il peut s’agir de bulletins de paie, d’un certificat de travail, d’une attestation France Travail ou encore d’un avis d’imposition sur le revenu. Ces documents doivent impérativement correspondre à la période de l’activité. Dans le cas où le demandeur a utilisé une autre identité pour travailler, il devra compléter son dossier avec une attestation de concordance d’identité établie par son employeur. Le dépôt de la demande Il est à noter que le visa n’est pas requis dans le cadre d’une demande de régularisation pour un travailleur en situation irrégulière. Les individus sans-papiers doivent déposer leur dossier de demande de titre de séjour auprès de la préfecture de leur lieu de résidence. Il est aussi possible d’envoyer la requête par dépôt groupé organisé par un collectif de soutien aux travailleurs sans-papiers. Cela peut être un syndicat, une association ou autre. Que faire en cas de refus de régularisation de séjour par le travail ? Le demandeur de titre de séjour en vue de sa régularisation sera convoqué en préfecture pour la délivrance de sa carte. Dans le cas contraire, le préfet l’informera de sa décision par lettre argumentée. Il est important de souligner qu’une obligation de quitter le territoire (OQFT) peut accompagner ce refus de titre de séjour salarié selon les cas. Dans une telle situation, entamer un recours contentieux auprès du Tribunal administratif est possible. Toutefois, le concerné doit compter un délai de 48h, de 15 jours ou de 30 jours selon le type d’OQFT avant d’engager une procédure. Par contre, la demande sera considérée comme refusée implicitement si la préfecture n’a donné aucune réponse après le délai réglementaire de 4 mois. L’étranger sans papiers pourra envisager d’entamer des recours administratifs ou un recours contentieux devant le Tribunal administratif pour contester le refus de titre de séjour salarié. Bien que ce soit facultatif, l’accompagnement d’un avocat spécialiste en droit des étrangers est fortement recommandé pour mener à bien ces procédures. Ce professionnel analysera votre dossier avec le plus grand soin pour l’établissement d’une argumentation solide destinée à faire valoir vos droits. D’autant plus qu’entamer un recours, qu’il soit administratif ou contentieux, est une procédure particulièrement délicate. L’avis, l’expérience et le savoir-faire d’un expert constituent des alliés de taille pour maximiser les chances de succès. En somme, la régularisation par le travail est une procédure complexe, mais indispensable pour s’établir et travailler en France en toute sérénité. Bien comprendre les critères d’éligibilité et les formalités à respecter est crucial. L’appui d’un avocat représente un atout précieux pour surmonter les difficultés de cette procédure et obtenir gain de cause.