Le Palais de la Porte Dorée a vibré au rythme de la 9ᵉ édition du Grand Festival du 13 au 23 mars 2025. Dix jours intenses où artistes talentueux et publics se sont donnés rendez-vous pour s’informer et échanger sur des thématiques importantes comme le racisme et l’antisémitisme. Spectacles, ateliers, projections et autres animations ont rythmé cet événement pour le plaisir des petits et des grands. Retour sur les moments forts.
Grand Festival 2025 : un événement intergénérationnel
Au mois de mars 2025, le Grand Festival a fait son retour pour une semaine d’activités et de spectacles artistiques, pédagogiques et culturels au Palais de la Porte Dorée à Päris. Organisé avec le soutien de la DILCRAH, cet événement avait pour but de sensibiliser les petits et les grands à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT.
Cette 9ᵉ édition s’est divisée en deux parties. La semaine se consacrait principalement aux publics scolaires. Les élèves en classe de 4ᵉ et plus ont, par exemple, participé à un atelier d’écriture avec Elise Goldberg qui est la lauréate du Prix littéraire de la Porte Dorée 2024.
Le week-end, une dictée géante a rassemblé le grand public, offrant une parenthèse conviviale où la langue française était célébrée dans un esprit ludique et fédérateur, réunissant toutes les générations.
Les « Histoire(s) Décoloniale(s) »
La série chorégraphique « Histoire(s) Décoloniale(s) » signée Betty Tchomanga et Dalila Khatir faisait partie des rendez-vous incontournables du Grand Festival 2025.
Ce spectacle de danse explore l’histoire coloniale et son héritage à travers plusieurs épisodes. À travers chaque volet, la chorégraphe Betty Tchomanga racontait son vécu et/ou un récit qui lie l’Afrique à l’Occident.
L’épisode Dalila, qui a fortement marqué les esprits, évoque les figures féminines « hors cadres », rendant hommage à diverses personnalités comme la chanteuse de raï Cheikha Rimitti et des révolutionnaires iraniennes.
Pour rendre l’expérience plus immersive, le Palais de la Porte Dorée a proposé à la compagnie d’animer une séance d’une heure en classe afin d’échanger et de préparer les élèves à la représentation.
L’atelier de lecture musicale avec Gaëtan Dorémus
La lecture musicale des 18, 20 et 21 mars s’est imposée comme l’un des temps forts de cette 9ᵉ édition du Grand Festival dédié à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Durant cette séance, Gaëtan Dorémus a fait naître sous les yeux éblouis des élèves de CE1 et de classe supérieure l’histoire de Zarra qui, après s’être échouée sur les côtes d’un village de pêcheurs, se lie d’amitié avec Wendi. À cette illustration en live s’ajoutent la voix de Frédérique Bruyas et la musique des violonistes Lucien Alfonso et Anne Le Pape qui donnent à vie au conte.
Avec le récit de Zarra, Gaëtan Dorémus aborde avec finesse et une touche d’humour des sujets profonds tels que l’immigration et la précarité, tout en portant un message porteur d’espoir. « Le sort des migrants me touche, leurs récits existent depuis toujours, ils font partie de nos vies. Se déraciner, être dépaysé, c’est quelque chose » a déclaré l’illustrateur.
« On t’appelle Vénus » de Chantal Loïal et la compagnie Difé Kako
Après la lecture musicale avec Gaëtan Dorémus, les collégiens ont assisté au spectacle de danse de Chantal Loïal et de la compagnie Difé Kako qui questionne le regard de l’Occident sur l’altérité.
Ce show s’inspire de la vie de Saartjie Baartman, surnommée la Vénus hottentote, qui a vécu l’enfer dans les années 1810 et 1815. Cette femme sud-africaine, dont les formes généreuses au niveau des hanches et des fesses étaient particulièrement marquées, était exhibée comme un animal dans les foires européennes.
Le défilé de mode signé Brahim Djibrine
Le créateur de mode tchadien Brahim Djibrine a conclu le Grand Festival 2025 avec son défilé « Chemin de vie », une ode à la diversité sous toutes ses formes.
Cette première collection met à l’honneur des personnes marginalisées et exclues des standards traditionnels de la mode. En tout, trente silhouettes différentes se sont succédé dans des vêtements exagérément amples visant à promouvoir l’estime de soi, l’acceptation et surtout l’égalité.
Au-delà de la diversité ethnique, Brahim Djibrine a également invité des figures de la communauté LGBT à défiler. On a notamment pu voir Marie Patouillet, une athlète française médaillée paralympique, et sa compagne, l’actrice Soraya Garlenq sur le podium.
Rencontre avec les artistes
À l’issue de chaque animation, le public a eu l’opportunité d’échanger librement avec les artistes, partageant sans filtre leurs ressentis et bien plus. « Ce qui me plaît et qui fait sens pour moi dans ce projet, ce sont leurs réactions, toujours franches, entre rires, larmes, embarras et enthousiasme » s’est réjouie Betty Tchomanga, avouant avoir imaginé “Histoire(s) Décoloniale(s)” pour une salle de classe.
Outre les animations déjà mentionnées, le Grand Festival 2025 proposait de nombreux autres rendez-vous, notamment le show queer et underground « Performance du Cabaret La Bouche ». Par ailleurs, un débat citoyen organisé avec le magazine Éléphant Junior a permis aux élèves de CM2 et plus de discuter des enjeux liés à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Super initiative, surtout en ce moment où les tensions sont partout. j’espère qu’il y aura aussi des ateliers pour les jeunes, c’est là que tout commence je pense.
Bonjour Mireille,
Nous vous remercions pour ce message plein de positivité.
Perso, j’ai assisté à la dictée géante. C’était vraiment fun 😀
Bonjour Francis,
Nous vous remercions pour ce partage. Nous sommes ravis d’apprendre que vous vous êtes bien amusé.
J’aurai aimé assister à cet événement mais je l’ai raté. Vous pensez qu’ils remettraont ça l’an prochain ?
Bonjour Vasco,
Le Grand Festival d’expression artistique d’expression artistique contre le racisme et l’antisémitisme est un événement annuel. Vous aurez la chance d’y assister l’année prochaine.
Est-ce que ces ateliers ou spectacles étaient ouverts au grand public ?
Bonjour Aïnoa,
La semaine de cet événement était spécialement consacrée au public scolaire tandis que le week-end s’adressait au grand public.