Quand Clarisse N’Dongo découvre que sa demande de renouvellement de titre de séjour a fait l’objet d’un refus implicite, c’est tout son monde qui vacille. Cette femme d’origine népalaise, installée depuis plus d’une décennie à Lille, voit son avenir suspendu. Mais, elle rassemble son courage et engage le cabinet pour contester cette décision et faire valoir ses droits.
Un parcours d’intégration de 10 ans suspendu par un revers administratif
Depuis son arrivée en France il y a plus de dix ans, Clarisse n’a jamais cessé de se battre pour trouver sa place.
Séduite par le charme chaleureux de Lille et la bienveillance de ses habitants, elle s’y installe avec espoir. Très vite, elle enchaîne les emplois — femme de ménage, nounou, aide à la personne — avec une énergie infatigable et une rigueur exemplaire. Elle finit par décrocher en 2019 un CDI : le symbole concret d’une stabilité enfin gagnée à la sueur de son front.
Mais tout bascule en 2023, lorsque la préfecture lilloise refuse implicitement sa demande d’admission au séjour. Ce rejet, né de plus de 4 mois de silence administratif, est pour cette ressortissante originaire du Népal une véritable douche froide.
Elle avait pourtant fourni toutes les pièces justificatives demandées et respecté scrupuleusement les démarches. “J’ai sûrement dû oublier quelque chose “ se disait-elle avec la boule au ventre.
Une bataille juridique menée avec courage
Clarisse refuse de se heurter à un mur administratif sans rien dire. Malgré la peur et la lassitude, elle décide de se battre. Elle remet son dossier entre les mains du cabinet d’avocats spécialisé en droit des étrangers, déterminé à faire valoir ses droits.
Ensemble, ils reprennent chaque document, chaque preuve de sa vie en France :
- ses années de travail,
- ses fiches de paie,
- ses attestations,
- tout ce qui prouve son intégration réelle et durable.
Dans un premier temps, l’avocat interpelle la préfecture pour connaître les raisons de ce refus implicite. Aucune réponse. Ce silence devient le symbole d’une injustice criante. Le cabinet saisit alors le tribunal administratif, dénonçant l’absence de motivation et l’erreur manifeste d’appréciation de la préfecture.
Face à un dossier aussi solide, le juge ne peut que constater la réalité : Clarisse vit, travaille et contribue pleinement à la société française. La justice tranche en sa faveur, ordonnant la délivrance du titre de séjour qu’elle mérite depuis longtemps.
Et pour couronner cette victoire, Clarisse obtient également 1000 euros d’indemnisation, une reconnaissance symbolique, mais précieuse de son combat et de sa persévérance.