Nabil n’avait que 17 ans quand il a posé le pied à Paris, sous couvert d’un VLS-TS étudiant. Avec une valise légère, mais le cœur rempli d’espoirs, il avait quitté le Mali pour retrouver sa mère, déjà installée dans le 18ᵉ arrondissement. Si son combat pour s’intégrer et se régulariser était rude, la chaleur du foyer familial et son courage lui ont donné la force de tenir.
Six ans pour s’intégrer et se régulariser
Dès son arrivée dans la Ville Lumière, Nabil s’accroche à l’espoir d’un avenir serein et stable. Il apprend le français, poursuit son cursus universitaire, trouve des petits boulots, se fait des amis… Bref, il construit sa vie petit à petit, prouvant son ancrage jour après jour.
Les études et le travail rythmaient son quotidien tandis que les moments familiaux et entre amis l’égayaient. Tout lui semblait parfait.
Des mois d’incertitude
Comme chaque année, Nabil a demandé le renouvellement de son titre de séjour auprès de la préfecture de police parisienne. Pour lui, cette requête n’était rien de plus qu’une simple formalité. Il était loin d’imaginer le refus implicite qui allait tout remettre en question.
La réalité le rattrape lorsqu’il constate que la préfecture n’avait toujours pas répondu à sa requête des mois après le dépôt de son dossier. Une fois le délai réglementaire écoulé, le silence s’était transformé en rejet, plongeant ce jeune sénégalais dans une incertitude abyssale.
L’espoir renaît avec la justice
Loin de s’avouer vaincu, Nabil se tourne vers le cabinet d’avocats en droit des étrangers et lui confie son dossier. Après examen de son dossier, celui-ci envoie une demande d’explication à la préfecture, mais le silence persiste. Face à cette inertie, le cabinet saisit le tribunal administratif pour faire valoir le droit au séjour de son client.
Quelques semaines plus tard, la justice tranche : le refus était infondé. Nabil obtient enfin le titre de séjour auquel il avait droit, accompagné d’une indemnisation de 1 000 euros pour compenser ses frais de justice.
En plus de récompenser des années de persévérance, d’efforts et d’intégration, ce verdict rend à Nabil la sérénité et la dignité qu’il n’aurait jamais dû perdre.