Originaire du Nigéria, Aaron Adu vit en France depuis 13 ans. Arrivé en 2011, il a fait son possible pour s’intégrer à la société et mener une vie paisible sans déranger qui que ce soit. Malgré ses efforts, la préfecture a refusé implicitement sa demande d’admission exceptionnelle au séjour. Cette décision, Aaron avait du mal à la comprendre et à l’assimiler. Pourquoi ce pays qui était désormais le sien le reniait-il ainsi ? Qu’a -t-il fait de mal ? Il a appris la langue, paye toujours ses impôts, ne dérange personne… Il menait paisiblement sa vie en adhérant aux valeurs fondamentales de la République. Pour lui, ce refus n’avait aucun sens et était complètement injuste.
Un refus aux lourdes conséquences
Entré régulièrement sur le territoire français à l’aide d’un visa Schengen, Aaron a sollicité son admission exceptionnelle au séjour, invoquant l’article L. 435-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile prévoyant la régularisation des personnes justifiant de motifs humanitaires ou de circonstances exceptionnelles.
Pour ce faire, il avait récolté tous les documents justificatifs attestant son intégration à la société avant de déposer sa demande auprès de la préfecture. Après des mois d’attente sans réponse, sa requête a été refusée implicitement sans motif apparent.
Devenu un sans-papier, Aaron avait perdu ses repères. Ce pays qu’il avait choisi pour bâtir sa vie et poursuivre ses rêves l’avait ignoré. Du fait de sa situation irrégulière, ses employés ont même refusé de le déclarer. Il vivait maintenant en paria dans la peur constante de l’expulsion.
Une lutte sans relâche pour rétablir la justice
Aaron refusait de se taire face à cette injustice administrative. Il était déterminé à se battre et à déployer tous les moyens qu’il avait en sa possession pour gagner ce combat. Pour lui, il ne s’agissait pas seulement d’une question de titre de séjour, mais de dignité. Si la préfecture avait lancé les hostilités, c’était à lui d’engager la riposte. Il a alors sollicité l’aide du cabinet d’avocats pour mener vaillamment cette lutte à ses côtés.
En premier lieu, le cabinet avait adressé une demande d’explication des motifs de cette décision plus que défavorable aux autorités préfectorales, qui, malheureusement, brillaient par leur silence. Le cabinet a alors saisi le Tribunal administratif pour contester ce refus. Son argumentaire, basé sur la situation et le parcours d’Aaron et appuyé par les preuves tangibles qui en attestent, visait à démontrer l’absence totale de fondement de cette décision et l’erreur d’appréciation du cas de son client.
La brise de la liberté
Face aux circonstances, le Tribunal administratif a décidé de trancher en faveur d’Aaron. Le juge a demandé à la préfecture la délivrance de son titre de séjour sous peine de sanctions financières. Une indemnité de 1000 euros lui a également été offerte pour couvrir les frais de justice liés à sa défense.
Pour Aaron, ce verdict n’était pas seulement une victoire, mais une reconnaissance de son parcours, de ses sacrifices et de son indéfectible volonté de s’intégrer. Désormais, il pouvait reprendre le cours de sa vie en toute liberté et sérénité sans craindre de tout perdre du jour au lendemain.