Six ans pour une vie à Lille : l’histoire de Youssouf

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Lorsque Youssouf est arrivé à Lille, un matin d’automne 2017, la pluie fine et le vent mordant ne lui ont pas fait peur. Ce qu’il cherchait, c’était un nouveau départ. Loin d’Abidjan et de ses souvenirs, il voulait bâtir une vie stable, honnête et digne. Ses premiers mois furent rudes, mais jamais, il n’a perdu espoir et lésiné ses efforts de s’intégrer.

L’intégration par les actes 

Les jours et les mois se sont succédé après l’arrivée de Youssouf sur la terre lilloise. Son courage et sa rigueur ont fini par porter leurs fruits. 

En 2019, Youssouf décroche un poste d’agent d’entretien. Il y donne tout : ponctualité, respect, professionnalisme. Son engagement est tel que son employeur lui propose un CDI un an plus tard. Pour la première fois, il se sent reconnu, utile. Chaque salaire, chaque fiche de paie devient une preuve tangible de sa contribution à la société française. 

En plus de sa vie professionnelle, Youssouf s’est forgé un cercle d’amis, un quotidien simple et paisible. Il paie ses impôts, suit les règles, maîtrise parfaitement la langue de Molière. Il partage des repas avec ses voisins, rend service sans compter. Il est devenu, au fil du temps, une figure familière du quartier, respectée pour sa gentillesse et son humilité.

Le poids du silence administratif

Le 12 avril 2022, Youssouf décide de demander son admission au séjour auprès de la préfecture de Lille. 

Pour cela, il a pris le temps de réunir tous les documents attestant son intégration à la communauté et justifiant sa requête : 

  • justificatifs de domicile,
  • preuve de son intégration professionnelle,
  • et bien d’autres.

Malgré la complétude de son dossier, l’administration reste silencieuse. Quatre mois après, ce silence finit par devenir un refus qui remet en question. Comment prouver davantage son attachement à un pays qu’il considère déjà comme le sien ? Avec l’aide du cabinet d’avocats en droit des étrangers, Youssouf forme les recours.

Un courage et une détermination sans faille

Dans un premier temps, le cabinet d’avocats en droit des étrangers a adressé une demande d’explication de ce rejet à la préfecture. 

Comme elle est restée muette, il a décidé de saisir le tribunal administratif pour faire valoir le droit au séjour de son client. L’argumentaire se reposait sur le parcours de Youssouf et de son intégration avérée sur le territoire. 

Après plusieurs jours d’audience intenses, le moment de vérité est enfin arrivé. Le cœur battant, les mains moites, Youssouf retient son souffle. Puis la sentence tombe : victoire. Le juge ordonne la délivrance d’une carte de séjour adaptée à sa situation et lui accorde 1000 euros pour ses frais de justice. Soulagement immédiat. 

Pour ce ressortissant ivoirien, cette décision n’est pas qu’un simple verdict — c’est le début d’une vie nouvelle, plus stable, libérée de la peur d’être expulsé.

Maître Mickael Haïk
Avocat au Barreau de Paris, gérant du cabinet MHK Avocats

Maître Mickael Haïk a fondé le cabinet MHK Avocats avec une vision claire : offrir un accompagnement juridique d’excellence à tous celles et ceux qui...

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