Une longue bataille juridique pour faire valoir ses droits
Allan avait le cœur rempli d’espoirs et d’ambitions lorsqu’il est arrivé en France. Loin des incertitudes de son pays natal et déterminé à accomplir ses rêves, il pose ses valises à Bobigny où il y construit sa vie. Au fil des ans, ce ressortissant malien s’intègre peu à peu la société. Il améliore son français, trouve un travail et tisse des liens. Sa demande d’admission au séjour est restée sans réponse, ce qui, selon la loi, équivaut à un rejet tacite de la préfecture. Des efforts incessants pour une intégration incontestable Depuis son arrivée à Bobigny en 2014, Allan s’est démené pour mener une vie stable et sereine sans dépendre ni déranger qui que ce soit. La chance a fini par tourner ce ressortissant étranger au début de l’année 2017, où il contracte un CDI en qualité d’agent de service dans une entreprise spécialisée dans le domaine du nettoyage et de l’entretien de locaux. Il y travaille pendant 5 ans. Ses employeurs louent sa loyauté et ses compétences. Ils ont même décidé de réévaluer son salaire, l’accompagnent et le soutiennent dans sa quête de régularisation. Mais, la vie d’Allan ne se limite pas seulement sur le plan professionnel. Il noue de solides amitiés avec ses collègues et ses voisins. Son casier judiciaire est vierge. Il adhère aux principes fondamentaux de la République et veille toujours à payer ses impôts. Un silence qui vaut rejet implicite Année après année, Allan a mené tranquillement sa vie. Son quotidien était rythmé par le travail et les sorties entre amis. Dix ans après avoir posé le pied en France, il demande son admission exceptionnelle au séjour. Il se renseigne sur la démarche sur le site officiel de la préfecture de Bobigny, rassemble les justificatifs indispensables et dépose son dossier dans les délais imposés. Quatre mois passent après le dépôt de sa demande de carte de séjour, et aucune réponse ne lui parvient. Ce mutisme de la préfecture, dépassant le délai prévu par la loi, prend alors la valeur d’un refus implicite. Allan était dans l’incompréhension la plus totale. Il se demandait ce qu’il avait mal fait. Aurait-il oublié une pièce justificative ? Avait-il omis de mentionner une information dans sa demande ? Etc. Il était pourtant sûr d’avoir fait ce qu’il fallait, sachant que la moindre erreur entrainerait irrémédiablement à une décision défavorable. Une bataille pour une vie Déterminé à défendre ses droits, Allan se tourne vers un cabinet d’avocats spécialisés en droit des étrangers pour contester la décision et espérer une régularisation. Comme le veut la procédure, ce dernier adresse une demande d’explication de cette décision à la préfecture de Bobigny, mais celle-ci demeure silencieuse. Le cabinet porte alors l’affaire devant le tribunal administratif de Montreuil, installé au 7 rue Catherine Puig (à hauteur du 206 rue de Paris), dans l’objectif de trouver une issue favorable. Son argumentaire articulait autour du chemin parcouru par Allan sur le territoire. Voyant toutes les preuves des efforts d’intégration d’Allan et les arguments juridiques incontestables du cabinet, le juge choisit de lui accorder justice. Il ordonne à la préfecture de lui donner sa première carte de séjour. Allan reçoit aussi 1000 euros, comme indemnisation financière pour couvrir ses frais de justice.
Awa 18 ans, Lilloise de cœur, se voit refusée au séjour
Awa avait 7 ans lorsqu’elle découvre Lille, la capitale des Hauts-de-France appréciée pour son ambiance chaleureuse et son dynamisme. Venue de Côte d’Ivoire avec sa mère, elle y fait toute sa scolarité. Malheureusement, ses rêves d’indépendance s’effondrent à sa majorité. Un silence administratif transforme sa demande d’admission au séjour en rejet implicite. L’angoisse de la majorité Awa espérait ouvrir un nouveau chapitre de sa vie à sa majorité. La liberté lui tendait ses ailes et elle avait hâte de partir à l’aventure. Elle ne se doutait pas une seconde que ses rêves allaient virer au cauchemar à cause d’un simple silence administratif. Au mois d’avril 2022, la jeune femme de nationalité ivoirienne sollicite son premier titre de séjour à la préfecture de Lille qui lui a opposé un refus implicite au bout de 4 mois de silence. Pourtant, Awa avait respecté la procédure à la lettre. En plus de rassembler tous les documents nécessaires pour constituer un dossier solide et complet, elle s’est assurée de faire sa demande avant son 18e anniversaire. Son parcours sur le territoire parlait pour elle : À cela s’ajoutent les emplois qu’elle a cumulés tout au long de ses études. Remplie d’ambitions, Awa ne voulait plus vivre aux crochets de sa mère. Le combat pour rester d’Awa Awa ne comprenait pas les motifs de cette décision défavorable. Avec le soutien de ses proches et l’aide de sa mère, elle décide de contester ce rejet en faisant appel au cabinet d’avocats en droit des étrangers. Décidé à faire entendre la voix de sa cliente et à faire valoir son droit au séjour, celui-ci a demandé une première explication du rejet aux autorités préfectorales lilloises. Quelles étaient les motivations de cette décision ? Pourquoi cette jeune ivoirienne n’avait-elle pas obtenu son premier titre de séjour ? Que manquait-il dans son dossier ? Qu’avait-elle fait pour mériter ce refus implicite ? Malheureusement, aucune réponse n’a été délivrée, entraînant ainsi l’affaire en justice. Devant le tribunal administratif, sis à l’adresse CS 62039 59014 cedex, 5 Rue Geoffroy Saint-Hilaire, la défense a présenté un argumentaire en deux volets. L’avocat a d’abord démontré le manque de motivation de la décision préfectorale avant de mettre en lumière le défaut d’appréciation du cas de son client. Bien entendu, le parcours et la situation d’Awa, prouvé par maintes pièces justificatives, appuyaient le tout. Après de longs débats, le tribunal administratif lillois décide de donner à Awa ce qui lui est dû : En sortant de l’audience, cette jeune femme déclare avec le sourire que cette issue est loin d’être une simple victoire, mais l’espoir d’un jour nouveau et d’un avenir serein.
Dix ans à construire une vie à Nice, balayés par le silence de la préfecture
Marlène quitte le Maroc pour retrouver sa fratrie à Nice, laissant derrière elle un passé marqué par la perte de son père. Elle grandit et s’épanouit entourée des siens, jusqu’à ce que la préfecture décide de refuser implicitement sa demande d’admission au séjour. Une arrivée marquée par l’espoir Marlène n’avait que 13 ans lorsqu’elle rejoint ses frères et ses sœurs à Nice. Plus rien ne la retenait dans son pays natal : le Maroc. Son père venait de mourir et personne là-bas ne pouvait ou ne voulait la prendre en charge. Avec les années, Nice est devenue pour Marlène bien plus qu’une adresse. La capitale de la Côte d’Azur était désormais son “chez-elle”. Sa fratrie y vit, ses nièces y grandissent, et ses souvenirs s’y tissent. Les ruelles ensoleillées égayent son quotidien et elle entend bâtir son avenir sur cette terre, qu’elle considère à présent sienne. Un silence administratif aux lourdes conséquences Plus de 10 ans après son arrivée sur le territoire, Marlène sollicite son premier titre de séjour à la préfecture de Nice en suivant scrupuleusement les exigences et les délais imposés par l’administration. Pour cela, elle se renseigne et prend le temps de rassembler tous les documents justifiant sa présence et son droit de rester sur le territoire. Malheureusement, Marlène n’a reçu aucune réponse après le délai réglementaire de 4 mois, ce qui donne lieu à un refus implicite de sa requête. Un silence aux lourdes conséquences pour cette jeune Marocaine qui avait la tête remplie de rêves et d’ambitions. Désemparée, Marlène demande l’avis et conseil à son entourage. Certains lui disaient qu’elle n’avait qu’à renouveler sa demande, d’autres affirmaient qu’elle devait quitter le pays dans les plus brefs délais… Marlène ne savait ni quoi faire ni qui écouter. Le temps lui jouait contre elle. L’expulsion pouvait survenir à tout moment. La détermination sans faille de Marlène pour faire valoir ses droits Sous les conseils avisés de ses frères et sœurs, Marlène fait appel au cabinet d’avocats en droit des étrangers pour former les recours nécessaires afin de contester le rejet de sa demande d’admission au séjour. Après une première demande d’explication de la décision adressée aux autorités préfectorales qui est restée sans réponse, ce dernier saisit le tribunal administratif de la métropole qui se trouve au 18 Av. des Fleurs. L’absence de motivation totale du refus implicite tout comme l’erreur manifeste d’appréciation du dossier de son client ainsi que le parcours et la situation de Marlène étaient mis en lumière. Les preuves étaient telles que le juge n’a eu d’autre choix que d’accorder à cette femme marocaine un titre de séjour qui convient à sa situation. À cela s’ajoutent 1000 euros d’indemnisation financière pour couvrir les frais relatifs à sa défense. Avec le sourire et les yeux remplis de larmes, Marlène murmure « je peux enfin respirer… Je vais pouvoir rester là où est ma famille » en quittant la salle d’audience.
Une régularisation réussie à Lyon après un parcours semé d’embûches
Ressortissant étranger résidant à Lyon depuis neuf ans, Manuelo retrouve le sourire après des mois de stress et d’incertitude. Originaire du Mali, il a enfin obtenu son tout premier titre de séjour à Lyon. Avec le cœur apaisé, il déclare « c’était dur, mais j’ai réussi » en se remémorant le chemin qu’il a parcouru. Voici son histoire. Un refus implicite d’admission au séjour de la préfecture lyonnaise Au bout de neuf années passées sur le territoire français, Manuelo initie les démarches nécessaires à sa demande d’admission au séjour. Pour maximiser ses chances de succès, il prend le temps de réunir avec soin l’ensemble des justificatifs pour appuyer sa requête : Le 18 juillet 2022, ce Malien remet son dossier complet à la préfecture du Rhône, suivant à la lettre les consignes administratives. Depuis ce jour, Manuelo vivait dans l’attente et l’espoir d’avoir un titre de séjour. Malheureusement, les jours et les semaines ont passé et les autorités préfectorales ne lui ont donné aucune réponse. Un refus implicite de sa requête survient au bout de 4 mois de silence administratif. Une intégration professionnelle et sociale irréfutable Comme des milliers d’étrangers avant lui, Manuelo débarque en France dans l’espoir d’un jour meilleur. En 2014, il décide de s’installer dans la métropole lyonnaise où il loue un appartement de 16 m² dans le quartier Jean-Macé. Très vite, il décroche un emploi à temps plein en tant qu’ouvrier dans une entreprise locale où il y travaille encore à ce jour. Ce CDI lui permettait de recevoir une rémunération mensuelle de 1520 euros. Ses responsables saluent ses efforts et le soutiennent volontiers dans ses démarches de régularisation. Son patron lui délivre entre autres les documents essentiels à sa requête comme : La vie de Manuelo ne se résumait pas seulement à son quotidien professionnel. Durant ces 9 ans de vie sur le territoire français, il n’a jamais failli à ses obligations. En plus de maîtriser le français, il paie toujours ses impôts et noue des liens amicaux solides avec ses collègues et son entourage. Manuelo menait une vie tranquille et sereine sans jamais déranger qui que ce soit ni faire l’objet d’une condamnation. Un recours pour faire valoir le droit au séjour Sous les conseils avisés de ces proches, Manuelo sollicite le cabinet d’avocats spécialisés en droit des étrangers pour contester la décision défavorable à son encontre. Ce dernier examine le cas de son client en détail puis adresse une demande d’explication à la préfecture lyonnaise qui s’est encore murée dans le silence. Pour sortir de cette impasse, il introduit un recours contentieux auprès du tribunal administratif de la métropole située au 184 Rue Duguesclin, portant l’affaire en justice. Le parcours et la situation de Manuelo font office d’argumentaire pour faire valoir son droit au séjour. Le juge, face aux preuves irréfutables, a alors choisi de trancher en sa faveur. La préfecture de Lyon a été alors sommée d’octroyer à Manuelo un titre de séjour qui correspond à sa situation sous peine de sanctions financières. Ce ressortissant étranger a également bénéficié d’une somme de 1000 euros en guise d’indemnisation pour couvrir ses frais de justice. Cette victoire, Manuelo en est fier. Dans sa joie, il salue le cabinet qui l’a soutenu et accompagné dans son parcours.
Une mère congolaise admise au séjour après le refus implicite de la préfecture marseillaise
En 2023, Giuseppa, ressortissante congolaise, obtient enfin son premier titre de séjour. Heureuse, mais surtout soulagée de pouvoir reprendre sa vie en main, elle exprime sa reconnaissance au cabinet qui l’a accompagné tout au long de la procédure et raconte son histoire à cœur joie. Une victoire symbole d’espoirs pour cette ressortissante congolaise Originaire de la République du Congo, Giuseppa fait ses valises en 2015 et s’envole vers la France pour bâtir un avenir et un foyer. Elle a déposé une demande d’admission exceptionnelle au séjour après 8 ans de vie dans la métropole marseillaise. Malheureusement, la préfecture de Marseille est restée silencieuse face à sa demande. Les semaines ont passé, accentuant son angoisse et ses inquiétudes. Après quatre mois sans la moindre réponse, Giuseppa a dû faire face à un refus implicite. Avant de faire ses bagages et de retourner dans son pays natal, Giuseppa prend son courage à deux mains et tente le tout pour le tout. Elle engage un avocat expert en droit des étrangers et conteste la décision défavorable qui a balayé d’un revers ses efforts d’intégration. Après avoir examiné son dossier, celui-ci envoie par courrier recommandé avec accusé de réception une demande d’explication de ce rejet aux autorités préfectorales de Marseille. En l’absence de réponse de ces dernières, il saisit le Tribunal administratif de la métropole, situé au 31 Rue Jean François Leca, pour faire entendre la voix de sa cliente. L’argumentaire était tel que le juge n’a eu d’autre choix que de rendre justice à Giuseppa. L’avocat avait pris soin d’appuyer sa défense sur des preuves tangibles du parcours de sa cliente sur le territoire et de son intégration à la société, aussi bien sur le plan professionnel que social. Après de longs débats, le tribunal administratif a demandé à la préfecture de délivrer un titre de séjour à Giuseppa. Elle reçoit aussi la somme de 1000 euros pour couvrir ses frais de justice. « Ma famille, c’est ma force et ma motivation » Cette victoire, Giuseppa la dédie à sa famille. « Ma famille, c’est ma force et ma motivation », dit-elle, soulagée à l’issue de la saisine. Elle a épousé Stanislas, un ressortissant mauricien en situation régulière en 2019, soit 4 ans après son arrivée sur le territoire. De leur union sont nés Émilia, Carolina, Emilio et Vincent. Tous les 4 sont scolarisés dans la même école à Lyon. Giuseppa ne s’imaginait pas vivre sans ses enfants ni son mari. C’est d’ailleurs son époux qui l’a incitée à ne pas baisser les bras et à solliciter le cabinet pour défendre ses droits. Il a également aidé sa femme à rassembler toutes les pièces justificatives nécessaires à la requête et à déposer son dossier dans le respect des délais imposés. Il ne pouvait se résoudre à s’éloigner de sa femme. Pour le couple, la famille est sacrée et on ne l’abandonne pas. Malgré cette victoire, Giuseppa appréhende déjà le moment où elle doit solliciter le renouvellement de son titre de séjour. Néanmoins, elle sait déjà quoi faire et entend entamer les démarches au plus tôt.
Métiers en tension en France, une passerelle pour se régulariser
Douze mois d’expérience dans un secteur en pénurie de main-d’œuvre sont obligatoires pour être admis au séjour en France. La liste de métiers en tension 2025 redistribue les cartes pour les sans-papiers en quête de stabilité. Voici ses lignes directrices. Exercer dans un métier en tension, la clé pour décrocher un premier titre de séjour Exercer un métier en tension ou en manque de main-d’œuvre représente un tremplin vers la régularisation par le travail pour les ressortissants hors UE souhaitant s’installer dans l’Hexagone. En effet, la circulaire Retailleau permet l’admission exceptionnelle au séjour des travailleurs sans-papiers exerçant dans ce secteur sous conditions de résidence et d’activité. Les employeurs, quant à eux, n’ont pas l’obligation de diffuser préalablement une offre d’emploi pour pouvoir recruter des étrangers hors Union européenne en raison de la pénurie de candidats qualifiés et/ou intéressés. Ce déficit s’explique souvent par des conditions de travail exigeantes, peu attractives et une méconnaissance des perspectives d’évolution offertes par ces métiers. Sur quels critères se base la liste des métiers en tension 2025 ? En 2021, l’État a diffusé une première liste des métiers éligibles à la régularisation des travailleurs sans papiers. Depuis 2024, cette dernière fait l’objet d’une révision annuelle afin de suivre l’évolution du marché du travail et de répondre au mieux aux besoins réels des entreprises. La dernière mise à jour a été dévoilée le 22 mai 2025 par le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. S’inscrivant dans le cadre de la loi du 26 janvier 2024 pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration, elle identifie les secteurs confrontés à de « réelles » difficultés de recrutement dans chaque région française. Son élaboration repose sur 2 critères primordiaux dont : Cette liste 2025 est beaucoup plus précise que ses aînées. De nouvelles professions comme cuisiner et employés de maison ont, par exemple, été ajoutées à la liste des secteurs en tension en Île-de-France tandis que les métiers de boucher et de géomètre ont été supprimés alors qu’ils subsistent dans d’autres régions comme l’Auvergne-Rhône-Alpes ou la Normandie. Quel travail pour les sans-papiers en France ? La liste 2025 met en lumière des secteurs où l’offre d’emploi dépasse considérablement le nombre de candidats sur tout le territoire français. Parmi ces professions, on compte le métier : Le manque de main-d’œuvre se fait aussi sentir dans le BTP, l’agroalimentaire, ainsi que dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration. Des professions spécifiques sont aussi considérées comme en tension dans certaines régions seulement. Voici quelques exemples. Régions Métiers en tension (liste non exhaustive) Auvergne-Rhône-Alpes – Bouchers– Agent d’entretien de locaux– Formateurs– Régleurs– Ingénieurs, cadres d’étude et chef de projets informatiques– Mainteniciens en biens électrodomestiques– Ouvriers de l’emballage et manutentionnaires– Ouvriers des industries chimiques et plastiques Bourgogne-Franche-Compté – Infirmiers– Bouchers– Ouvriers de l’emballage et manutentionnaires– Ouvriers des industries chimiques et plastiques– Techniciens en électricité et en électronique– Techniciens en mécanique et travail des métaux Bretagne – Ouvriers des industries chimiques et plastiques– Pêcheurs, aquaculteurs– Techniciens en électricité et en électronique– Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’environnement Centre-Val-de-Loire – Bouchers– Bûcherons, sylviculteurs et agents forestiers– Ouvriers de l’emballage et manutentionnaires– Ouvriers de la maintenance en mécanique– Ouvriers du magasinage et de la manutention– Techniciens des services comptables et financiers– Techniciens en électricité et en électronique– Techniciens en mécanique et travail des métaux Grand-Est – Bouchers– Conducteurs et livreurs sur courte distance– Infirmiers– Ouvriers de l’emballage et manutentionnaires Hauts-de-France – Bûcherons, sylviculteurs salariés et agents forestiers– Chercheurs (sauf industrie et enseignement supérieur)– Infirmiers– Ingénieurs et cadres d’administration, maintenance en informatique– Ingénieurs et cadres des télécommunications– Chefs de projets informatiques– Artisans du textile et du cuir– Techniciens en mécanique et travail des métaux Ile-de-France – Agents de maîtrise et assimilés des industries de process– Cadres techniques, techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’environnement– Carrossiers automobiles– Chaudronniers, tôliers, traceurs, serruriers, métalliers, forgerons– Dessinateurs en électricité et en électronique– Dessinateurs en mécanique et travail des métaux– Infirmiers– Ingénieurs, cadres d’administration et d’études, de recherche, de développement et de maintenance en informatique– Chefs de projets informatiques– Ouvriers de l’électricité et de l’électronique– Ouvriers de l’ameublement et du travail du bois– Régleurs– Responsables logistiques– Techniciens des services comptables et financiers– Techniciens des transports et du tourisme– Techniciens experts Normandie – Chercheurs– Géomètres– Infirmiers– Pêcheurs, aquaculteurs– Régleurs– Techniciens experts Nouvelle-Aquitaine – Bûcherons, sylviculteurs salariés et agents forestiers– Formateurs– Mainteniciens en biens électrodomestiques– Pêcheurs, aquaculteurs– Sportifs et animateurs sportifs Occitanie – Bouchers– Bûcherons, sylviculteurs salariés et agents forestiers– Chefs de projets informatiques– Infirmiers– Ouvriers du travail artisanal du cuir et du textile Pays de la Loire – Agents de maîtrise et assimilés des industries de process– Chercheurs (sauf industrie et enseignement supérieur)– Chefs de projets informatiques– Pêcheurs, aquaculteurs– Techniciens des services comptables et financiers– Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’environnement PACA – Bouchers– Conducteurs routiers– Conducteurs d’engins agricoles ou forestiers– Formateurs– Infirmiers– Interprètes– Chefs de projets informatiques– Ouvriers du travail artisanal du cuir et du textile– Ouvriers de l’ameublement et du travail du bois– Techniciens d’étude et de développement en informatique La liste complète des métiers en tension 2025 est disponible sur le service public de la diffusion du droit. Travailler dans un métier en tension suffit-il pour être régularisé ? Bien qu’il s’agisse d’un critère majeur pour la régularisation par le travail, l’exercice d’un métier en tension, à lui seul, ne permet pas l’admission exceptionnelle au séjour. Pour prétendre à un premier titre de séjour, vous devez impérativement : Il est important de noter que les professions libérales ou exercées en tant qu’entrepreneur ne sont pas recevables. Il en va de même pour les expériences en emploi saisonnier ou réalisées sous un titre de séjour étudiant. À ces conditions s’ajoute le respect strict des délais et de la procédure de demande établie par l’administration française. Par ailleurs, il est à noter que l’AES est conditionnée par l’appréciation du préfet. Chaque requête fait l’objet d’une vérification rigoureuse et toute fausse déclaration et/ou usage
Grand Festival 2025 : 10 jours d’expression artistique contre le racisme et l’antisémitisme
Le Palais de la Porte Dorée a vibré au rythme de la 9ᵉ édition du Grand Festival du 13 au 23 mars 2025. Dix jours intenses où artistes talentueux et publics se sont donnés rendez-vous pour s’informer et échanger sur des thématiques importantes comme le racisme et l’antisémitisme. Spectacles, ateliers, projections et autres animations ont rythmé cet événement pour le plaisir des petits et des grands. Retour sur les moments forts. Grand Festival 2025 : un événement intergénérationnel Au mois de mars 2025, le Grand Festival a fait son retour pour une semaine d’activités et de spectacles artistiques, pédagogiques et culturels au Palais de la Porte Dorée à Päris. Organisé avec le soutien de la DILCRAH, cet événement avait pour but de sensibiliser les petits et les grands à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Cette 9ᵉ édition s’est divisée en deux parties. La semaine se consacrait principalement aux publics scolaires. Les élèves en classe de 4ᵉ et plus ont, par exemple, participé à un atelier d’écriture avec Elise Goldberg qui est la lauréate du Prix littéraire de la Porte Dorée 2024. Le week-end, une dictée géante a rassemblé le grand public, offrant une parenthèse conviviale où la langue française était célébrée dans un esprit ludique et fédérateur, réunissant toutes les générations. Les « Histoire(s) Décoloniale(s) » La série chorégraphique « Histoire(s) Décoloniale(s) » signée Betty Tchomanga et Dalila Khatir faisait partie des rendez-vous incontournables du Grand Festival 2025. Ce spectacle de danse explore l’histoire coloniale et son héritage à travers plusieurs épisodes. À travers chaque volet, la chorégraphe Betty Tchomanga racontait son vécu et/ou un récit qui lie l’Afrique à l’Occident. L’épisode Dalila, qui a fortement marqué les esprits, évoque les figures féminines « hors cadres », rendant hommage à diverses personnalités comme la chanteuse de raï Cheikha Rimitti et des révolutionnaires iraniennes. Pour rendre l’expérience plus immersive, le Palais de la Porte Dorée a proposé à la compagnie d’animer une séance d’une heure en classe afin d’échanger et de préparer les élèves à la représentation. L’atelier de lecture musicale avec Gaëtan Dorémus La lecture musicale des 18, 20 et 21 mars s’est imposée comme l’un des temps forts de cette 9ᵉ édition du Grand Festival dédié à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Durant cette séance, Gaëtan Dorémus a fait naître sous les yeux éblouis des élèves de CE1 et de classe supérieure l’histoire de Zarra qui, après s’être échouée sur les côtes d’un village de pêcheurs, se lie d’amitié avec Wendi. À cette illustration en live s’ajoutent la voix de Frédérique Bruyas et la musique des violonistes Lucien Alfonso et Anne Le Pape qui donnent à vie au conte. Avec le récit de Zarra, Gaëtan Dorémus aborde avec finesse et une touche d’humour des sujets profonds tels que l’immigration et la précarité, tout en portant un message porteur d’espoir. « Le sort des migrants me touche, leurs récits existent depuis toujours, ils font partie de nos vies. Se déraciner, être dépaysé, c’est quelque chose » a déclaré l’illustrateur. « On t’appelle Vénus » de Chantal Loïal et la compagnie Difé Kako Après la lecture musicale avec Gaëtan Dorémus, les collégiens ont assisté au spectacle de danse de Chantal Loïal et de la compagnie Difé Kako qui questionne le regard de l’Occident sur l’altérité. Ce show s’inspire de la vie de Saartjie Baartman, surnommée la Vénus hottentote, qui a vécu l’enfer dans les années 1810 et 1815. Cette femme sud-africaine, dont les formes généreuses au niveau des hanches et des fesses étaient particulièrement marquées, était exhibée comme un animal dans les foires européennes. Le défilé de mode signé Brahim Djibrine Le créateur de mode tchadien Brahim Djibrine a conclu le Grand Festival 2025 avec son défilé « Chemin de vie », une ode à la diversité sous toutes ses formes. Cette première collection met à l’honneur des personnes marginalisées et exclues des standards traditionnels de la mode. En tout, trente silhouettes différentes se sont succédé dans des vêtements exagérément amples visant à promouvoir l’estime de soi, l’acceptation et surtout l’égalité. Au-delà de la diversité ethnique, Brahim Djibrine a également invité des figures de la communauté LGBT à défiler. On a notamment pu voir Marie Patouillet, une athlète française médaillée paralympique, et sa compagne, l’actrice Soraya Garlenq sur le podium. Rencontre avec les artistes À l’issue de chaque animation, le public a eu l’opportunité d’échanger librement avec les artistes, partageant sans filtre leurs ressentis et bien plus. « Ce qui me plaît et qui fait sens pour moi dans ce projet, ce sont leurs réactions, toujours franches, entre rires, larmes, embarras et enthousiasme » s’est réjouie Betty Tchomanga, avouant avoir imaginé “Histoire(s) Décoloniale(s)” pour une salle de classe. Outre les animations déjà mentionnées, le Grand Festival 2025 proposait de nombreux autres rendez-vous, notamment le show queer et underground « Performance du Cabaret La Bouche ». Par ailleurs, un débat citoyen organisé avec le magazine Éléphant Junior a permis aux élèves de CM2 et plus de discuter des enjeux liés à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Quelle autorisation provisoire de séjour demander selon sa situation ?
Vous êtes étranger en France et votre situation ne rentre pas dans les cases d’un titre de séjour classique ? L’autorisation provisoire de séjour peut être la réponse à vos besoins. D’une validité de 6 à 12 mois, elle permet de rester légalement sur le territoire dans des cas bien définis : fin d’études, enfant gravement malade, sortie de la prostitution ou encore protection temporaire. Chaque type d’APS répond à des conditions précises et à une procédure spécifique. Voici un guide pour vous aider à identifier et à demander celle qui correspond le mieux à votre situation. L’APS pour fin d’études En vertu de l’article L311-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, l’autorisation provisoire de séjour (APS) peut être délivrée aux étudiants étrangers une fois leur cursus terminé. Elle a pour objectif de leur permettre d’acquérir une première expérience professionnelle en lien avec leur formation. Avec ce document, ils ont la possibilité de chercher un travail ou de créer une entreprise en adéquation avec leur parcours. Le temps de travail autorisé est plafonné à 964 heures par an, ce qui correspond à 20 heures hebdomadaires. Qui est éligible à l’APS pour fin des études ? Seuls les ressortissants de pays ayant signé avec la France un accord bilatéral relatif à la migration professionnelle ou à la régulation concertée des flux migratoires peuvent effectuer une demande d’APS pour étudiant étranger. Ces pays sont notamment : APS pour fin d’études : les critères d’éligibilité Pour obtenir une APS pour fin d’études, il est nécessaire d’être titulaire : Par ailleurs, les étudiants porteurs d’un projet de création d’entreprise en lien avec leur formation peuvent également demander cette autorisation. L’APS pour étranger parent d’enfant malade Comme son nom l’indique, l’autorisation provisoire de séjour d’un étranger parent d’enfant malade s’adresse aux ressortissants non européens dont l’enfant mineur souffre d’une pathologie grave. Ce document n’est accordé que si : Les parents doivent prouver : Il faut savoir que ce type d’APS peut être accordé aux deux parents, même s’ils sont en séjour irrégulier, à condition qu’ils remplissent les conditions requises. L’autorisation provisoire de séjour pour volontaire Cette autorisation provisoire de séjour s’adresse aux ressortissants hors Union européenne réalisant une mission de volontariat au sein d’une fondation ou d’une association officiellement reconnue d’utilité publique en France. Les demandeurs doivent : Par ailleurs, leur mission de volontariat doit revêtir un caractère social ou humanitaire et : L’APS dans le cadre d’un parcours de sortie de la prostitution Le parcours de sortie de la prostitution et l’aide à l’insertion sociale et professionnelle ont été mis en place avec l’entrée en vigueur de la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains et à accompagner les personnes prostituées. D’après l’OCRTEH, 30 000 personnes exerçaient une activité de prostitution en 2014. 85 % d’entre elles étaient de femmes et plus de 90 % de nationalité étrangère. Les ressortissants étrangers qui s’y sont engagés se verront recevoir une autorisation provisoire de séjour dédiée. La délivrance de cette dernière est conditionnée par 2 conditions principales : En plus de l’APS qui leur permet de travailler, ils bénéficieront d’un accompagnement individualisé par une association agréée et d’un logement. Ils peuvent aussi percevoir une aide financière à l’insertion sociale (AFIS) chaque mois. La somme versée diffère selon le nombre d’enfants pris en charge : À cela s’ajoutent 106,08 euros pour chaque enfant à charge supplémentaire. Quelles conditions faut-il remplir pour obtenir l’AFIS ? En plus de s’engager dans un parcours de sortie de la prostitution, l’accès à l’AFIS est soumis à plusieurs exigences : L’APS « protection temporaire » La protection temporaire offre aux Ukrainiens ou étrangers ayant un lien avec l’Ukraine une autorisation provisoire de séjour autorisant à travailler. Instaurée par le Conseil de l’Union européenne depuis le mois de mars 2022 et prolongée jusqu’en 2027, cette protection immédiate leur donne aussi le droit : Qui peut solliciter la protection temporaire ? Vous pouvez solliciter cette protection si vous : Il convient de préciser que l’Union européenne peut mettre fin à la protection temporaire à n’importe quel moment si les conditions dans le pays d’origine permettent un retour sûr des personnes concernées. Comment demander et renouveler une autorisation provisoire de séjour selon sa situation ? L’obtention de chaque APS obéit à des formalités strictes. Les documents à fournir ainsi que les démarches diffèrent selon le cas du demandeur. Afin de vous aider, nous avons dressé un tableau résumant les justificatifs et la procédure à suivre pour obtenir une APS en fonction de chaque situation. APS pour fin d’études APS pour volontaire APS pour étranger parent d’enfant malade APS pour sortir de la prostitution APS « protection temporaire » Pièces justificatives – passeport ou une attestation de dépôt de demande de passeport avec photo octroyée par les services consulaires,– titre de séjour étudiant valide,– justificatifs relatifs à votre situation matrimoniale,– 2 photos d’identité récentes,– une pièce justificative de votre domicile datant de 3 mois maximum– votre diplôme de Master ou de niveau équivalent octroyé par un établissement d’enseignement supérieur – VLS-TS,– photocopie de votre acte de naissance,– une pièce d’identité (passeport, attestation consulaire, etc.),– document de moins de 6 mois justifiant votre domicile,– 3 photos d’identité ou code de la e-photo en cas de demande sur internet,– le contrat de volontariat,– une copie de la décision d’agrément de l’association ou de la fondation,– une lettre d’engagement à quitter le territoire une fois la mission terminée,– exemplaire dûment signé du contrat au respect des principes de la République. – photocopie de votre acte de naissance et de celui de votre enfant avec les mentions les plus récentes,– un document officiel prouvant votre identité et celle de votre enfant (passeport, carte d’identité, attestation consulaire avec photo, etc.),– une déclaration sur l’honneur de non-polygamie,– document justifiant votre résidence habituelle d’une durée supérieure ou égale à 1 an sur le territoire,– jugement attribuant l’autorité parentale sur l’enfant si vous n’êtes ni
Émilia et ses six ans d’intégration réduits en poussière
Quand Émilia pose le pied en France, elle pensait que le plus dur était derrière elle. À aucun moment, elle n’imaginait que le chemin vers la régularisation s’apparenterait à un parcours du combattant. Mais ce rêve a viré au cauchemar quand la préfecture de Lyon a opposé un refus implicite à sa demande d’admission au séjour. Un parcours sans faute sur le territoire français Depuis son arrivée en 2016, Émilia n’a eu de cesse que de multiplier ses efforts pour s’intégrer pleinement à la société française. En plus de suivre des cours de langue, elle s’est démenée pour trouver un travail afin de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Elle intègre une société de transport en tant que chauffeur livreur au mois d’octobre 2018 jusqu’en décembre 2021. Elle livre chaque jour sans faute dans la cité des gones. Son supérieur met en avant sa discipline, son implication et sa loyauté sans faille. Mais la vie d’Émilia ne se résume pas uniquement à son travail. Elle a une fille de 10 ans, scolarisée sur le territoire français. Elle est aussi pacsée à Mathieu, un ressortissant étranger de nationalité française avec qui elle partage son quotidien dans le 3ᵉ arrondissement de Lyon. À cela s’ajoutent les liens qu’elle a tissés depuis son arrivée en France. Un refus silencieux et incompris Quand Émilia a sollicité son admission au séjour à la préfecture de Lyon, elle a pris soin de rassembler tous les documents nécessaires pour appuyer sa demande et de déposer son dossier dans les délais exigés par l’administration. Malheureusement, la préfecture ne lui a donné aucune réponse, même 4 après le dépôt de son dossier. Sous le choc, Émilia se tourne vers le cabinet d’avocats spécialisés en droit des étrangers afin de contester ce refus implicite. Pour ce faire, ce dernier a envoyé une première demande d’explication aux autorités préfectorales. En l’absence de réponse, le cabinet a saisi le tribunal administratif afin de démontrer le défaut de motivation de ce rejet et l’erreur d’appréciation du dossier de son client. La défense mettait en lumière le parcours et la situation d’Émilia : Émilia a finalement obtenu son titre de séjour à l’issue de la saisine. Une indemnisation financière de 1000 euros lui a également été accordée pour couvrir les frais relatifs à sa défense. Cette victoire allait bien au-delà du cadre administratif pour Émilia. C’était le début d’une nouvelle vie empreinte de sérénité avec ceux qu’elle aime.
La vie d’Emmanuel suspendue par un silence administratif
Emmanuel est arrivé en France un matin froid de janvier 2016. En plus de ses valises, il portait avec lui les rêves d’un avenir stable et serein. Depuis, il a enchaîné les emplois et multiplié ses efforts pour s’intégrer pleinement à la société française. Mais son quotidien s’assombrit quand sa demande d’admission exceptionnelle au séjour a été refusée. Une intégration exemplaire Venu tout droit du Sénégal, Emmanuel pose le pied en France, une terre où il espère bâtir un avenir serein et empreint de stabilité. Il a décroché un travail en tant que monteur-câbleur dans une société spécialisée en installation de fibre optique au mois d’août de la même année après avoir suivi une formation dédiée. Son employeur a décidé lui proposer un contrat à durée indéterminée le 1ᵉʳ février 2019. Quatre ans après, ce ressortissant sénégalais a demandé son admission au séjour à la préfecture de Melun. Seulement, celle-ci s’est murée dans le silence. Aucun accord ni rejet n’a été délivré à Emmanuel après 4 mois, ce qui a donné lieu à un refus implicite de sa requête. Une détermination sans faille pour faire valoir ses droits Plus choqué qu’autre chose, ce trentenaire était déterminé à connaître les motivations de cette décision défavorable et la contester. Pour ce faire, il sollicite le cabinet d’avocats spécialisés en droit des étrangers. Une demande d’explication restée sans réponse a été adressée à la préfecture concernant cette décision défavorable. Face au silence des autorités préfectorales, le cabinet a introduit un recours contentieux auprès du tribunal administratif. En plus de plaider la cause et de défendre les droits d’Emmanuel, cette saisine avait pour but de démontrer le défaut d’appréciation de son dossier et de motivation de son rejet au séjour. Un dossier en béton Le parcours et la situation d’Emmanuel sur le territoire français parlaient pour lui : Son intégration à la société s’appuyait sur des preuves concrètes et irréfutables. De plus, ses responsables le soutenaient dans chacune de ses démarches de régularisations, tant ils étaient satisfaits de son travail. Un avenir en France et pas ailleurs Aux termes de la saisine, le juge a demandé à la préfecture d’accorder à Emmanuel un titre de séjour correspondant à sa situation. Ce ressortissant sénégalais a également reçu une indemnisation financière de 1000 euros pour couvrir ses frais de justice. Cette issue favorable a permis à Emmanuel de retrouver le sourire. Il pouvait enfin reprendre le cours de sa vie sans avoir peur de l’expulsion.