En 2014, Rajesh quitta le Népal avec un objectif clair : bâtir une existence stable et digne en France. Séduit par les marchés colorés, les saveurs gourmandes et les rues animées de Lyon, il s’y installe. Pendant sept ans, il mène une vie tranquille, jusqu’à ce qu’un refus implicite de sa demande de séjour transforme son quotidien en incertitude.
Sept années de vie et de persévérance
Pendant sept ans, Rajesh a mené une existence calme et sereine dans la cité phocéenne. Rajesh maîtrise le français, honore ses obligations fiscales, suit la législation et ne dérange personne. Ses factures, fiches de paie et autres documents racontent à leur manière son quotidien.
En 2017, il décroche un CDI comme aide-cuisinier dans un restaurant lyonnais. Jour après jour, Rajesh gagne le respect de son équipe par sa rigueur et son professionnalisme. Depuis plus de quatre ans, son employeur compte sur lui, le décrit comme un pilier de son établissement et soutient fermement ses démarches. Ses collègues sont devenus des amis et la ville, son refuge. Ses attaches sont désormais ici, loin de son pays natal qu’il a quitté sans retour.
L’injustice d’un silence administratif
En 2022, Rajesh a déposé une demande d’admission au séjour, espérant que ses années de labeur et d’intégration seraient reconnues. Mais face à son dossier, l’administration est restée muette. Un refus implicite survient après 4 mois sans réponse. Un simple vide administratif menace désormais de réduire à néant ses efforts et ses espoirs.
Rajesh n’a pas baissé les bras. Avec le soutien du cabinet d’avocats spécialistes en droit des étrangers et de son employeur, il conteste cette décision d’abord auprès de la préfecture puis devant le tribunal administratif. Son combat dépasse sa seule personne : il incarne celui de nombreux étrangers qui, après avoir bâti leur vie en France, se retrouvent fragilisés par l’arbitraire des procédures.
La défense avait étayé toute une série de preuves justifiant sa requête, le défaut d’appréciation de son dossier et l’absence de motivation de la décision de la préfecture :
- 9 ans de résidence ininterrompue sur le territoire,
- un emploi stable,
- 6 ans d’activité professionnelle,
- casier judiciaire vierge,
- etc.
Le tribunal, face à l’argumentaire du cabinet, lui a finalement accordé un titre de séjour qui correspond à sa situation et une indemnisation de 1000 euros pour couvrir ses frais de justice. À l’annonce de ce verdict, Rajesh murmure silencieusement sa joie avec le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux.
Son histoire n’est pas seulement celle d’un homme qui veut rester. C’est celle d’un travailleur acharné, intégré, respecté et indispensable à son environnement. Derrière chaque dossier, il y a une vie faite de liens, de responsabilités et de rêves.