Quand Moussa arrive à Paris, la ville lui paraissait immense, presque intimidante. Si peu de choses étaient dans ses valises, son cœur était rempli de rêves, d’espoirs et d’ambitions. Très vite, il s’est adapté au rythme de la capitale et s’est fondu dans le décor, menant dignement et discrètement sa vie sans déranger personne. Malgré les 6 années d’efforts d’intégration incessants de ce ressortissant malien, la préfecture de police parisienne a refusé implicitement sa demande d’admission au séjour.
Une intégration exemplaire
En 2016, Moussa prend la décision de quitter sa terre natale pour rejoindre la France, animé par l’espoir d’un futur plus prometteur. Depuis, il n’a jamais lésiné ses efforts. Il s’installe dans un petit studio dans le quartier de Belleville, s’y fait des amis et perfectionne au quotidien sa maîtrise de la langue de Molière.
Il décroche un poste en CDI dans une entreprise de recyclage en 2019. Il s’y investit corps et âme, travaillant même pendant la période de la crise sanitaire. Ses collègues voient en lui un pilier : fiable, consciencieux, toujours prêt à donner un coup de main. Ses employeurs le soutiennent dans ses démarches de régularisation. Ils lui fournissent volontiers les formulaires de demande d’autorisation de travail et l’ensemble des documents nécessaires pour obtenir son premier titre de séjour.
De plus, Moussa veille toujours à payer ses impôts dans les délais impartis. Son casier judiciaire est vierge. Il n’a jamais dérangé ni causé de problème à qui que ce soit.
Le refus silencieux des autorités préfectorales
Six ans après son arrivée dans la Ville Lumière, le ressortissant malien sollicite son admission exceptionnelle au séjour à la préfecture de police. Il réunit soigneusement les documents utiles à sa requête et dépose son dossier dans le respect des formalités et des délais exigés par l’administration.
Les jours et les semaines ont passé et Moussa n’a toujours pas reçu de réponse de la part des autorités préfectorales. Quatre mois après sa demande, ce silence s’est transformé en refus implicite, plongeant cet homme dans une incertitude abyssale. L’expulsion pouvait frapper à sa porte à n’importe quel moment, balayant ainsi tous ses efforts et ses rêves d’une vie stable et digne dans la capitale de l’Hexagone.
Le choix de se battre
Face à cette réalité et sous l’encouragement de son entourage, Moussa décide de ne pas baisser les bras. Il choisit de se battre, de contester cette décision défavorable aux conséquences dramatiques. C’est alors qu’il prend la décision de faire appel au cabinet d’avocats experts en droit des étrangers.
Ce dernier prend le temps d’analyser en profondeur la situation et le parcours de son client avant d’entamer toute démarche de contestation. Constatant que le refus implicite n’était pas justifié, le cabinet adresse une requête d’éclaircissement à la préfecture de police de Paris, qui demeure toutefois sans réponse.
Le cabinet choisit alors de porter l’affaire devant le tribunal administratif, sis au 7 rue de Jouy, afin de débloquer la situation. Le dossier de Moussa, appuyé par toutes les preuves et les arguments juridiques les plus pertinents, était mis en lumière tout au long de l’audience. Après de longs débats, le juge a finalement tranché en faveur de ce ressortissant malien en ordonnant à la préfecture de lui délivrer un titre de séjour adapté à sa situation. Une indemnisation financière de 1000 euros lui a également été accordée pour couvrir les frais liés à sa défense.
“Aujourd’hui, je peux enfin respirer. Paris est ma maison, mon foyer, là où je me sens bien et où je construirai mon avenir” a déclaré Moussa avec un sourire rayonnant aux termes de la saisine.