Avec un mélange d’enthousiasme et d’appréhension dans le cœur, Shania a quitté Les Philippines, son pays natal, en 2017. Elle découvre la France, un pays où elle rêve de construire sa vie et de réaliser ses rêves. Pendant 5 ans, cette ressortissante étrangère a multiplié les efforts pour intégrer cette société qui lui semble pleine de promesses. Elle apprend la langue, trouve un travail, tisse des liens, s’imprègne des valeurs républicaines et satisfait à ses obligations légales. Malgré cet enracinement, sa demande d’admission exceptionnelle au séjour a été refusée par l’administration.
Une demande laissée sans réponse
Après 5 ans passés sur le sol français, Shania avait décidé de régulariser sa situation en sollicitant une admission exceptionnelle au séjour. Pour appuyer sa requête, elle a réuni tous les documents prouvant son intégration à la société. Elle respecte minutieusement les délais et suis scrupuleusement les démarches de la procédure pour éviter toute erreur.
Après le dépôt de son dossier, Shania était confiante et attendait patiemment une réponse positive des autorités préfectorales. Les jours se sont transformés en semaines, puis en mois, mais aucune réponse ne lui a été parvenue. Une fois le délai réglementaire de 4 mois dépassé, ce silence oppressant est devenu un refus implicite.
Un combat pour la reconnaissance
Plutôt que de baisser les bras, Shania décide de prendre son courage à deux mains et de contester cette décision défavorable. Elle savait qu’elle remplissait tous les critères d’éligibilité pour accéder à ce privilège et ne comprenait pas les motifs de ce refus. Elle n’avait même pas reçu de récépissé provisoire après le dépôt de sa demande.
Pour faire entendre sa voix et défendre ses droits, Shania a fait appel au cabinet. Après avoir envoyé une demande d’explication des motifs de cette décision qui est restée sans réponse, le cabinet d’avocats spécialisés en droit des étrangers a saisi le Tribunal administratif pour démontrer l’erreur d’appréciation du dossier de sa cliente et le manque de motivation du refus de la préfecture.
En plus de résider en France depuis 5 ans, Shania justifiait d’une ancienneté de travail de 4 ans. Elle dispose des ressources financières pour subvenir à ses besoins, paye ses impôts, maîtrise le français, etc.
Justice rendue, espoir de jours meilleurs
Depuis ce refus implicite, Shania vivait constamment dans l’anxiété et l’incertitude. Ces sentiments se sont d’autant plus accentués au cours de la saisine, car elle savait que si le verdict était défavorable, elle devrait quitter le pays et tout recommencer à zéro. Mais c’est avec une détermination sans faille que le cabinet a défendu sa cause et fait valoir ses droits devant le Tribunal administratif.
À la vue des différentes preuves attestant la présence de cet étranger en France, le juge a décidé de trancher en sa faveur. À l’issue de la saisine, la préfecture niçoise devait lui octroyer son titre de séjour dans les plus brefs délais sous peine de sanctions financières. Une indemnisation de 1000 euros lui a été aussi offerte pour couvrir les frais de sa défense.
Plus qu’une victoire, cette décision est pour Shania un véritable nouveau départ. Elle pouvait enfin respirer et vivre pleinement sur le sol français sans craindre l’expulsion.