Samir et sa bataille pour rester en France

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Samir B., 49 ans, vit à Nice depuis 2011. Originaire d’Algérie, il a reconstruit sa vie dans la métropole avec détermination. Technicien dévoué dans un grand hôtel, il enchaîne les journées de travail, paie ses impôts, respecte les lois, et surtout, veille sur son fils, Saïd. 

Tout bascule en 2022, lorsque ce père de famille a sollicité sa régularisation auprès de la préfecture qui lui a opposé un refus implicite.

Une vie enracinée

En plus d’être marquée par la durée, la vie de Samir en France est rythmée par les responsabilités, les engagements, les liens humains. Son fils, Saïd, désormais étudiant en France, dépend encore de lui financièrement. Tous deux forment un noyau familial uni, bien implanté.

Sur le plan professionnel, Samir est en CDI depuis janvier 2020 dans la même société. Son employeur le soutient activement dans sa démarche. Il parle français, n’a jamais eu affaire à la justice, déclare ses revenus et paie ses impôts. 

Une demande balayée sans explication

En vertu de l’article 6-1 de l’accord franco-algérien, Samir aurait dû obtenir un titre de séjour portant la mention « vie privée et familiale ». L’administration aurait dû considérer les preuves irréfutables de sa présence sur le sol français : relevés bancaires, avis d’imposition, bulletins de salaire, documents médicaux, etc.

Mais aucune réponse ni même un récépissé provisoire ne lui a été transmis malgré une requête en bonne et due forme. Quatre mois après le délai réglementaire, il sollicite le cabinet d’avocats spécialisés en droit des étrangers pour former les recours nécessaires aux fins de faire valoir son droit au séjour.

Une bataille administrative menée avec farouche et détermination

Pour connaître les motivations de ce refus implicite, le cabinet a envoyé une demande d’explication par lettre recommandée avec accusé de réception à la préfecture qui en a pris la décision. Fidèle à son silence, elle n’a pas donné de réponse. 

Face à cette erreur manifeste d’appréciation du dossier de son client, le cabinet a saisi le Tribunal administratif. Il a élaboré en amont une stratégie de défense efficace et sur mesure pour légitimer le droit au séjour de Samir sur le sol français. L’argumentaire s’appuyait sur les preuves du parcours et de la situation de ce ressortissant algérien dans l’Hexagone. 

Après de longs débats, le Tribunal administratif a finalement décidé de donner à Samir son titre de séjour à l’issue de la saisine. Il a également reçu la somme de 1000 euros comme indemnisation liée à ses frais de justice. 

Pour ce père, cette décision marque un tournant décisif : celui d’un avenir enfin apaisé sur le sol français. Il peut désormais reprendre le cours de sa vie entouré des siens.

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